L’ambassadeur américain auprès de l’UE, Gordon Sondland, a été accusé par trois femmes de harcèlement sexuel à leur encontre. Cet homme est un riche propriétaire d’une chaîne hôtelière et l’un des principaux témoins de l’enquête sur la destitution de Donald Trump.
Selon l’accusation, l’une des deux femmes, Nicole Vogel, a déclaré qu’elle voulait investir dans sa société lors d’une invitation à dîner. Après l’avoir emmenée dans une chambre d’hôtel et avoir tenté une approche qu’elle a rejetée, elle a refusé de faire de l’investissement promis une réalité. Il en aurait été de même pour une autre employée, Jana Solis, qui travaillait pour une compagnie d’assurance qui vendait des polices pour les restaurants et les hôtels.
Lors d’un déjeuner d’affaires, l’homme montrait sa volonté de devenir un client. Après cela, elle l’emmenait chez elle et, après être partie et avoir dit qu’elle devait aller aux toilettes, elle se présentait nue devant elle, qui, bouleversée, partait. Puis il l’embrassait aussi contre son gré. Quelques jours plus tard, elle renonçait à l’achat d’une police et retirait son engagement. Avec la troisième Natalie Sept, 27 ans, elle parlait de projets et d’opportunités de développement immobilier à Portland.
Par la suite, elle l’invitait à dîner et lui proposait de la reconduire à la voiture, proposition qu’elle refusait, embarrassée, en décidant de rentrer chez elle. Sondland essaierait aussi de l’embrasser et, après cette rencontre, aucun des projets discutés ne se concrétiserait. L’ambassadeur a tout nié et a qualifié cette attaque de fausse, non fondée et coordonnée pour des raisons politiques.
Son propre avocat, Jim McDermott, a déclaré qu’une telle attaque pendant l’enquête Trump pouvait être considérée comme « une forme voilée d’intimidation des témoins ». Ces accusations sont portées quelques jours à peine après sa déclaration selon laquelle le président avait fait pression sur le gouvernement ukrainien pour discréditer son opposant Joe Biden.