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13 juin 2013 8 h 23 min

Grèce : grève générale après la fermeture de la radio-télévision publique

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Le peuple grec sera dans la rue ce jeudi pour protester contre la fermeture autoritaire des trois chaînes de télévision et des radios du service public par le gouvernement du premier ministre, Antonis Samaras.

Suite à la fermeture brutale et autoritaire des chaînes de télévisions et de radios publiques sur demande de la Troïka (UE, FMI, BCE) et exécutée par le premier Ministre Antonis Samaras, les principaux syndicats du secteur privé et public ont appelé à une grève générale dans tout le pays.

Beaucoup dans le pays qualifient cette décision de fermer le groupe public audiovisuel ERT de « coup d’Etat« . « Il s’agit de notre sentiment« , déclare Signa Koussoula, directrice des relations internationales de l’ERT qui sera licenciée en même temps que les 2 656 salariés du groupe.

« Le gouvernement croyait que le public serait contre nous, mais ce n’est pas comme ça, alors c’est un boomerang, je ne sais pas ce qui va se passer« , précise-t-elle.

« La dernière fois, c’était les Nazis »

Cette action violente de la part du gouvernement, qui n’a pas hésité à envoyer la police pour neutraliser le principal émetteur situé à Athènes, a fortement choqué le peuple grec. « La seule fois où cela a eu lieu, c’était pendant l’occupation allemande, avec les nazis« , n’hésite pas à dire Anastasia, une Athénienne résidant maintenant sur Paris.

Les deux plus gros syndicats du pays, GSEE et ADEDY, appellent donc à la grève générale ce jeudi. L’ADEDY appelle les fonctionnaires de toute la Grèce à venir manifester dans les rues pour dénoncer « la mort brutale de l’ERT » dont l’objectif « est la suppression d’organismes publics et le licenciement de 14.000 fonctionnaires« .

Une situation unique

« Ce que nous avons vécu hier est sans précédent« , a assuré Alexis Tsipras, leader de la gauche radicale grecque. « Non seulement en Grèce, mais dans toute l’Europe« .

« La télévision publique s’interrompt seulement dans deux circonstances : lorsqu’un pays est occupé par une puissance étrangère ou en cas de coup d’Etat« , a-t-il indiqué.

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Voir les commentaires

  • C'est assez malheureux la manière dont les Grecs sont manipulés. Voila des mois qu'ils n'ont pas à manger à leur faim, sans que pour autant ils ne fassent de révolution ou au moins de révolte digne de ce nom, alors que lorsque l'on leur supprime la télévision (qui les endort pourtant à longueur de journée), là, ils s'insurgent.

    Enfin, nul doute que là le gouvernement Grec arrivera finalement à trouver de l'argent d'ici quelques semaines, pour le plus grand plaisir du peuple. A défaut de pain et de jeux, offrons au moins les jeux...