Mohammed al-Ajami, alias Ibn al-Dhib, a eu le malheur de célébrer la révolution tunisienne dans un poème. Il a été condamné à la prison à perpétuité.
Le poète était poursuivi pour incitation contre le régime et diffamation du prince héritier du Qatar, qui pourtant soutient activement les révolutions arabes.
« Un tribunal qatari a condamné à la perpétuité Mohammed al-Ajami, alias Ibn al-Dhib, jugé sous trois accusations: incitation contre le régime, diffamation du prince héritier, Tamim Ben Hamad Al-Thani, et atteinte à la Constitution« , a déclaré aux journalistes son avocat Me Néjib al-Naïmi.
Alors qu’habituellement, la perpétuité n’est appliquée qu’en cas de tentative de coup d’Etat, le tribunal a condamné ce poète à la prison à vie pour un texte écrit en 2011 dans lequel il rendait hommage à la révolution tunisienne.
Amnesty International s’est indignée de ce jugement, estimant qu’il était « il est déplorable que le Qatar, qui veut se présenter à l’échelle mondiale comme un pays qui défend la liberté d’expression, se livre à ce qui semble être une violation flagrante de ce droit« , selon Philip Luther, son directeur régional.
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