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Conférence de Nicolas Sarkozy à New York : « je veux une nouvelle vie »

Nicolas Sarkozy
Sarkozy Sarkozy - Crédits : Wikimedia.org

Nicolas Sarkozy, absent de la vie publique depuis 5 mois, est intervenu jeudi lors d’une conférence privée au Waldorf Astoria, luxueux hôtel de Manhattan à New York. Il s’est exprimé pendant 50 minutes devant quelque 400 banquiers sur la crise en Europe mais aussi sur des questions plus personnelles.

Nicolas SarkozyVêtu d’un costume bleu marine et avec une barbe de trois jours, il était « assez détendu » et « bronzé », précisait même Jean-Michel Raynaud, l’un des banquiers invités, Nicolas Sarkozy n’aura accordé que quelques secondes à la presse, « Merci, merci beaucoup », ont été ses seuls mots aux journalistes. En revanche face à son public de banquiers, il s’est montré beaucoup plus bavard. Il a évoqué la crise en Europe, estimant que « les conditions de la sortie de la crise ne seront pas réunies avant deux ans ». Avec cependant un pronostic plutôt optimiste : « C’est complexe, mais l’Europe n’éclatera pas et l’euro ne disparaîtra pas ». Il a replacé l’Europe dans un contexte historique et a estimé que « s’il n’y a pas l’Union européenne, il y aura la guerre. L’Allemagne et la France n’ont pas d’autre choix que de se rapprocher, si l’Allemagne et la France ne se rapprochent pas, elles s’affronteront ».

Mais en dehors de questions liées à la crise européenne, l’ancien chef de l’État n’a pas hésité à aborder d’autres questions beaucoup plus personnelles. S’exprimant en anglais au début de son discours, le premier depuis son départ de l’Élysée, Nicolas Sarkozy, 57 ans, s’est présenté comme « un jeune retraité. Jeune peut-être, retraité sûrement. Je n’ai pas travaillé depuis cinq mois, je n’ai jamais eu des vacances aussi longues de ma vie, et le pire c’est que je suis heureux de cette situation », a-t-il précisé. « Je veux maintenant une nouvelle vie, mais pas seulement pour faire des conférences (…) ce que j’aime ce n’est pas la politique, c’est faire, faire dans la politique ou ailleurs », a déclaré l’ancien chef de l’État ». Ainsi cette conférence privée, officiellement fermée aux journalistes, était pourtant très annoncée et l’absence de la presse n’aura pas empêché de longs extraits de l’intervention de Nicolas Sarkozy devant les banquiers à New York (extraits diffusés notamment par le site d’information new-yorkais « French Morning »).

Ce genre de prise de parole est souvent très bien rémunéré. Ainsi dans le « circuit » des conférences internationales privées, certains anciens présidents ou chefs d’État sont payés des dizaines de milliers de dollars pour intervenir dans une conférence. L’un des mieux payés, Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, gagnerait jusqu’à 250.000 livres soit près de 300.000 euros à chaque intervention.

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