Plus de dix ans après leur apparition, les antirétroviraux sont confrontés à une hausse de la résistance du virus du Sida, notamment en Afrique.
Plus de dix ans après leur apparition, les antirétroviraux sont confrontés à une hausse de la résistance du virus du Sida, notamment en Afrique.
Une étude révèle que la résistance a augmenté de 29% par an en Afrique orientale et de 14% en Afrique australe. Si le taux de résistance reste stable pour le reste de l’Afrique comme pour l’Amérique du sud, les chercheurs mettent tout de même en garde les autorités.
Selon les auteurs de cette étude, cette résistance « pourrait menacer une tendance à la baisse des décès et des pathologies liés au sida au cours de la décennie écoulées dans les pays à bas et moyens revenus« .
Bien qu’inquiétantes, ces données ne surprennent pas pour autant les chercheurs qui considèrent que cette augmentation est aussi liée à une plus grande diffusion des antirétroviraux. Les dernières estimations de L’Onusida font état de 8 millions de personnes bénéficiant de ce traitement pour l’année 2011, c’est 26 fois plus qu’en 2003.
Bien loin d’être éradiqué, le virus du Sida fait toujours de lourds ravages et les chercheurs estiment que les mutations du virus sont à surveiller avec attention. Ils préconisent une meilleure surveillance des cas de résistance et surtout une bonne gestion du circuit d’approvisionnement. En effet, les interruptions de traitement liées aux ruptures de stock favorisent et entretiennent la résistance du virus aux antirétroviraux.
De nombreux efforts sont donc encore nécessaires afin de limiter l’épidémie.
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