A défaut d’une prise de décision rapide de la part du Conseil de sécurité pour faire pression sur la Syrie, les Etats membres devront probablement agir sans mandat de l’ONU, a déclaré Susan Rice, ambassadrice américaine auprès du Conseil.
Selon Mme Rice, il n’existerait que trois possibilités pour mettre fin au conflit en Syrie.
La première serait que Bachar El Assad accepte le plan en six points de Kofi Annan, qui prévoit notamment le retrait des troupes militaires et l’instauration d’un dialogue avec l’opposition en vue d’organiser la transition politique dans un contexte pacifique.
La seconde possibilité serait que les membres du Conseil de sécurité de l’ONU tombent d’accord pour contraindre le régime syrien de se conformer à ce plan.
Mais aucun de ces deux points ne semblent envisageables dans la mesure où la Syrie n’a encore jamais respecté aucun des engagements que prévoit le plan Annan et que d’autre part la Russie est contre toute application de sanctions internationales envers le pays.
« En l’absence de ces deux scénarios, il semble qu’il n’y ait qu’une alternative et c’est le pire des cas« , a déclaré Mme Rice. « C’est celui de l’escalade de la violence, de l’extension et de l’intensification du conflit« , a-t-elle estimé.
Selon l’ambassadrice américaine, si le conflit venait à perdurer, cela impliquerait d’autres pays de la région prenant une « forme de plus en plus sectaire » et provoquant une « crise majeure » en Syrie mais également dans toute la région.
« Les membres du Conseil et de la communauté internationale n’auraient d’autre choix que d’envisager une action en dehors du cadre du plan Annan et de l’autorité du Conseil« , a poursuivit Susan Rice, sans toutefois donner plus de précision quant à la nature de cette action.
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