Sujets couverts
On a appris depuis Paris que le terroriste du Bataclan Salah Abdeslam, bien qu’isolé en prison, a été infecté par le covid : personne ne peut encore expliquer complètement comment le Franco-Belge de 32 ans, condamné à 20 ans en 2018 pour les événements de novembre 2015, a contracté le virus et maintenant le procès pour le massacre risque de sauter à une étape cruciale.
Les autorités françaises ont entre-temps confirmé la nouvelle selon laquelle Abdeslam était positif, un état qui pourrait en fait perturber le calendrier des audiences en cours dans le procès sur le massacre qui devait reprendre le 4 janvier devant un tribunal spécial parisien.
Attention : le rôle d’Abdeslam est crucial car l’homme de 32 ans devait être interrogé par les parties lors des 2022 audiences en lien avec le meurtre de 130 personnes et la blessure de 350 autres lors du massacre du 13 novembre 2015.
Cependant, il est clair que tant qu’Adbeslam est toujours positif, son interrogatoire au tribunal sera impossible et une procédure similaire à distance, sur vidéo, enlèverait de l’incisivité et du mordant à l’accusation.
Les avocats de Salah ont déjà déposé une demande de report d’un mois, même face à un nouveau prélèvement que l’homme effectuera le 3 janvier.
Mais comment un détenu placé à l’isolement dans la prison de haute sécurité de Fleury-Mérogis, dans une cellule autonome, a-t-il pu contracter le covid ? Abdelslam n’a que 13 personnes autorisées à lui rendre visite de manière ponctuelle, n’a aucun contact avec les autres détenus et n’a jamais été vacciné.
Au-delà des légères polémiques qui ont monté en France ces dernières heures, il est probable qu’un contact occasionnel avec un agent de surveillance ou avec un agent de la Sûreté du Gign venu, comme souvent, lui faire des propositions en dehors du procès, ait pu déclencher la contagion.