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À l’occasion de la journée contre le harcèlement scolaire, le président Macron a présenté de nouvelles mesures pour lutter contre ce problème. Les principales : un numéro et une application permettant de signaler les abus et un contrôle parental accrut sur les écrans.
Lors de la journée contre le harcèlement scolaire, jeudi 18 novembre, le Président de la République a publié une vidéo sur les réseaux sociaux de l’Élysée dans laquelle il s’exprime sur le sujet, énumérant les solutions que le gouvernement entend appliquer pour résoudre cette situation.
« Nous pouvons remporter ce combat contre le harcèlement en prenant nos responsabilités, en étant à l’écoute de nos enfants, en nous appuyant sur le travail remarquable que les associations font au quotidien, en nous appuyant sur la mobilisation de l’Éducation nationale qui a profondément changé ces dernières années, et nous allons encore l’accélérer, c’est possible » a affirmé Emmanuel Macron.
« C’est possible, à condition d’en parler toujours et encore. C’est possible, à condition de ne rien céder à la loi du silence, de l’indifférence ou de la honte. Nous ne lâcherons rien » a-t-il ajouté.
Il a ensuite fait référence à un appel qu’il avait lancé il y a deux ans pour « la honte change de camp ».
Il a rappelé les mesures prises dans ce domaine, notamment l’interdiction des téléphones portables dans les écoles secondaires, la création de la ligne 3018 et la mise à disposition de personnes de contact contre le harcèlement.
Cependant, malgré les initiatives prises jusqu’à présent, « le harcèlement sévit toujours à l’école, sur les réseaux sociaux, sans laisser aucun moment de répit à ceux qui en sont victimes ». Voici les mots de Macron.
« C’est pourquoi nous allons continuer à nous mobiliser, en particulier parce que les élèves harcelés sont souvent isolés et ont peur. Nous devons leur faciliter le signalement de ce dont ils sont victimes »
Le fléau du harcèlement est en effet très répandu : environ un enfant sur dix est concerné. Elle peut aussi souvent avoir des conséquences dramatiques, comme ce fut le cas en octobre pour Dinah, une jeune fille qui s’est suicidée à l’âge de 14 ans à cause du harcèlement.
Le chef de l’État a parlé d’une « mécanique vicieuse », passant par l’isolement, la peur d’en parler à ses proches, l’humiliation.
Mais « nous sommes de votre côté », a-t-il insisté. « Nous devons tous êtres vigilants et responsables ».
Macron a ensuite annoncé que « en plus du numéro 3018 mis en place, une appli 3018 sera lancée en février pour permettre aux victimes et aux témoins d’adresser une capture d’écran de situations de harcèlement afin que celles-ci soient encore mieux accompagnées ».
Le président a ensuite annoncé que les lieux physiques tels que les Maisons des adolescents ou les Points accueil écoute jeunes seraient renforcés, sans toutefois préciser combien de nouveaux espaces seraient mis en place.
« Nous allons renforcer les maisons des adolescents, les points d’accueil écoute jeunes, les lieux physiques avec des personnes qui sont là pour recevoir la parole et pour écouter partout sur le territoire »
L’introduction d’un certificat de sensibilisation au numérique « pour aider les enfants à mieux utiliser les réseaux et le numérique » sera aussi testée. Une expérience sera menée auprès d’élèves de 6e année à la rentrée scolaire 2022. L’intention est de le généraliser à partir du début de l’année scolaire suivante.
Enfin, Macron a annoncé qu’il voulait modifier la loi sur le contrôle parental.
« Parce que ce combat est collectif, nous allons changer la loi pour améliorer le contrôle parental, en faisant en sorte qu’il soit installé par défaut sur tous les téléphones, ordinateurs, tablettes utilisées par les enfants, comme je l’avais annoncé il y a deux ans » a-t-il déclaré.
Dans sa vidéo, il a annoncé que, lors du Forum de Paris sur la paix, une initiative avait été lancée « pour reconnaître politiquement et juridiquement les droits des enfants en ligne ».
« Nous pouvons remporter ce combat contre le harcèlement », a-t-il conclu.