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Trois personnes appartenant à l’entourage de l’agresseur des 4 policiers de Cannes ont été mises en garde à vue ce mardi 9 novembre. La piste du terrorisme a été exclu.
Lundi matin, un Algérien de 37 ans s’est approché d’une voiture de police à Cannes, sous prétexte de demander des informations et a poignardé l’un des quatre policiers à bord. Il s’est ensuite dirigé vers le conducteur, essayant de le frapper également avec l’arme.
L’homme a été arrêté par un troisième policier, assis dans la voiture, qui a utilisé son arme de courtoisie. Aucun des policiers n’a été blessé grâce à leurs gilets pare-balles.
Selon Laurent Martin de Frémont, délégué national du syndicat Unité SGP Police-FO, « les vêtements et les gilets par balle étaient dans un état catastrophique. Ça vous montre la force, la volonté, la puissance du geste. Les vêtements sont lacérés, le gilet par balle a été attaqué jusqu’à la plaque qui permet de nous protéger. En d’autres termes, on a affaire à quelqu’un qui avait envie de tuer du flic ».
Les trois hommes sont « de proches, l’une des personnes travaillait pour lui et une autre l’a logé », indique une source policière, précisant que l’assaillant possédait « une petite entreprise de maçonnerie ».
L’aggresseur, qui s’est installé à Cannes en 2016, avait travaillé un temps comme bricoleur à domicile, avant d’ouvrir sa propre entreprise de maçonnerie l’an dernier.
L’Algérien est inconnu des services de police et de renseignement, y compris en Italie, où il est arrivé illégalement à la fin de l’année 2000.
Pour ses voisins, ce fut un choc. Sa voisine a dit qu’elle l’avait vu la nuit précédente.
« Je l’ai vu, il était en train de prendre du matériel pour le mettre dans son camion. Il m’a dit qu’il préparait sa journée de demain. Je suis choquée, il n’y a jamais eu de problème. C’est une personne respectueuse et polie. Il n’y a jamais eu de problème, jamais de mot, surtout pas sur la religion », raconte-t-elle.
L’affaire a été transmise à la section de Nice de la police judiciaire de Marseille pour une enquête pour « tentative de meurtre sur des policiers ».
A ce stade de l’enquête, la piste du terrorisme a été abandonnée. En effet, les officiers ont déclaré que l’homme avait fait référence au prophète pendant l’attaque, mais la perquisition de son domicile n’a pas confirmé une quelconque radicalisation.
Les investigations sont maintenant dirigées par le parquet de Grasse.
« Nous essayons de comprendre les motivations de l’auteur des faits », précise cette source policière, confirmant une information de France Bleu Azur.
Après avoir été abattu, l’homme n’est plus en danger de mort. On attend son interrogatoire pour comprendre les raisons de ses actes.
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