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Selon l’Insee, les inégalités et la pauvreté n’ont pas augmenté en 2020, malgré la crise du Covid. Toutefois, les associations ne sont pas d’accord.
L’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) a déclaré que malgré la crise économique provoquée par Covid, « les inégalités de niveau de vie ne se sont pas accrues en 2020 en France, pas plus que la pauvreté monétaire, restée stable à 14,6 % de la population, comme en 2019 ».
Le nombre de Français pauvres (c’est-à-dire qui gagnent moins de 1 063 € nets par mois et par personne) est resté stable par rapport à 2019 (9,3 millions de personnes).
Cela a été possible grâce à une série d’aides du gouvernement : les 2,2 milliards d’euros d’aides exceptionnelles aux familles à faibles revenus et aux indépendants, le dispositif d’activité partielle, etc.
Une autre étude publiée par l’Insee (réalisée sur les comptes de 203 000 clients de la Banque Postale) a montré que la perte de revenus des plus modestes d’entre eux était de 4% en 2020, mais auraient atteint 7% sans aide.
Il faut toutefois garder à l’esprit que les chiffres de l’Insee ne sont que des estimations : les taux de pauvreté et les principaux indicateurs d’inégalité pour 2020 ne seront disponibles qu’en 2022.
Toutefois, il est vrai que ces dernières années, les différences entre les résultats de la microsimulation effectuée par l’Insee et les résultats finaux réels ont été faibles.
Présentant ces chiffres lors d’une conférence mercredi 3 novembre, le directeur de l’Insee, Jean-Luc Tavernier, a remis en cause la revendication formulée en 2020 par un collectif d’associations de lutte contre la précarité.
Ils ont affirmé que la crise Covid allait faire basculer un million de Français supplémentaires dans la précarité.
Parmi eux, le Centre d’observation de la société, en octobre 2020, s’est plaint que l’Insee ne prenait pas en compte un million de Français pauvres « hors radar ».
Malgré les mots de Tavernier, il faut reconnaître que les estimations de l’Insee ont leurs limites.
L’institut ne prend en compte que la France métropolitaine et les familles « ordinaires » pour ses calculs. Ainsi, les personnes qui n’ont pas de domicile, ou qui vivent en communauté (établissements médico-sociaux, foyers, résidences universitaires, etc.) et celles qui travaillent à l’étranger, les sans-abri, etc. ne sont pas pris en compte.
Pour cette raison, l’Insee a admis que « il est possible que la crise sanitaire ait eu un effet plus marqué pour une partie des personnes les plus fragiles, comme pourraient le suggérer la hausse prononcée des volumes d’aide alimentaire distribués en 2020 ou l’envolée des demandes d’aide spécifique ponctuelle pour les étudiants »
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