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Trois policiers de la Brigade anticriminalité (BAC) ont été pris pour cible à deux reprises dans la soirée du lundi 25 octobre. Il n’y a pas eu de blessés mais les tirs étaient « faits pour tuer », a déclaré le maire de Lyon. Le sniper est toujours en fuite
Les policiers se trouvaient sur l’avenue Sakharov, dans le quartier de la Duchère, au nord de Lyon. La zone est connue pour ses activités de trafic de drogue.
Vers 17 h 30, les agents, qui « patrouillaient autour d’un point de deal », ont été touchés par une grêle de coups de feu. Lorsque la police est revenue avec des renforts vers 19h, elle a de nouveau été touchée par un sniper.
Le Rais a alors été mobilisé et un périmètre de sécurité a été mis en place. À 0h30, l’unité d’élite de la police nationale était toujours sur les lieux, mais il ne s’est rien passé de plus.
Selon les informations de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, il n’y a qu’un seul tireur, actuellement en fuite. De plus amples informations seront obtenues lorsque les douilles des coups de feu, qui n’ont pas encore été retrouvées, seront trouvées sur les lieux.
Pascal Mailhos, le préfet de la région Auvergne-Rhône-Alpes a déclaré qu’il ne s’agissait pas d’une action aléatoire : les trois agents de la brigade anticriminalité étaient visés.
« Un ou plusieurs individus » avaient tiré « délibérément sur des policiers nationaux ».
La procureure adjointe de Lyon, qui s’est rendue sur place dans la soirée, a annoncé l’ouverture d’une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique ».
Cette situation était certainement liée, selon Mailhos, au fait que « On est dans un lieu de deal très fort et incontestablement, c’est en lien avec des actions qui ont lieu ces derniers jours […] Les actions que nous menons pour pilonner les lieux de deal, comme le souhaitent le ministre de l’Intérieur et le gouvernement, produisent des effets et incontestablement il y a des réactions, qui sont graves ».
Bien que personne n’ait été blessé, ces « faits (sont) extrêmement graves » a déclaré Grégory Doucet, le maire de Lyon, qui s’est rendu sur les lieux dans la soirée.
« On sait que sur ce quartier il y a un certain nombre de trafic de stupéfiants qui peut s’opérer », a commencé par dire Doucet. « Mais pour autant on n’avait pas nécessairement d’éléments en notre possession qui nous permettaient de penser qu’il pouvait y avoir de tels évènements ce soir ».
Il a ensuite salué la police nationale qui est intervenue « avec beaucoup de sang-froid ».
« Dans un premier temps, la marge de manœuvre est entre les mains des forces de police. Et il faut leur laisser le temps de faire son travail. A ce stade, il est important de savoir les tenants et aboutissants et de laisser l’enquête suivre son cours » a-t-il ajouté.
Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a lui aussi commenté l’incident sur Twitter.
Il a félicité « l’action courageuse que mènent [les] policiers et gendarmes dans la lutte contre la drogue ».
Cependant, il a ensuite souligné la grave absence de caméras de surveillance dans le quartier. Le ministre a précisé que c’était « la troisième fois » qu’il adressait un courrier en ce sens au maire de Lyon.
« L’État est prêt à cofinancer des dispositifs » de surveillance, a-t-il soutenu, insistant sur « l’importance de bénéficier d’une couverture étendue en vidéoprotection, aussi bien pour la sécurité des habitants que pour celles et ceux qui assurent chaque jour leur protection ».
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