Sujets couverts
Le tribunal judiciaire de Paris a décidé d’entendre l’ancien président français Nicolas Sarkozy comme témoin lors du procès des sondages de l’Élysée. Son audition a été estimée « nécessaires ».
Bénéficiant dans cette affaire de son immunité présidentielle, le dirigeant n’a jamais été inquiété dans ce procès. Mais mardi, la cour a demandé la comparution de l’ancien président en tant que personne entendue comme témoin le 2 novembre. En effet, la constitution « ne fait nullement obstacle à ce qu’un ancien président soit entendu en qualité de témoin ».
Cinq proches de l’ex-chef d’État, président de 2007 à 2012, sont poursuivis pour des accusations de favoritisme et de détournement de fonds. Au nombre de ces personnes figure Claude Guéant, l’ancien secrétaire général de la présidence.
Le procès résulte d’une plainte déposée contre X de la part de l’association anti-corruption Anticor. Il s’agit plus particulièrement de pratiques irrégulières dans la commande de scrutins, souhaités par Nicolas Sarkozy, constatées en 2009 par la Cour des comptes. En tout, 7,5 millions d’euros d’argent public, selon le journal LeParisien, sans appel d’offres ni publicité, qualifiés par le PNF de favoritisme.
Nicolas Sarkozy a déjà refusé de se présenter à la barre en 2016 et compte récidiver en 2021. L’ancien chef d’État avait manifesté dans une lettre sa réticence à venir témoigner.