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Anne Hidalgo, Maire de Paris, a présenté aujourd’hui les 154 agents de la première promotion de la police municipale de Paris.
La maire a souligné le caractère « historique » de ce qu’elle présente comme un « aboutissement ».
À partir du 1er juillet 1800, un décret réserve à l’État l’exercice des fonctions de police dans la capitale. Celle-ci devait contrôler les petites routes, assurer « la libre circulation des subsistances », « inspecter les marchés », « surveiller le balayage que les habitants sont tenus de faire devant leurs maisons ».
Pour assurer l’ordre public, l’État confie aux préfets la garde de la capitale, mais ne reconnaît jamais à Paris le droit d’avoir sa propre police. Plusieurs ont attribué cela à la réputation de la ville comme étant une ville rebelle.
Tout a changé avec la proposition de loi signée par Jean-Michel Fauvergue et Alice Thourot, deux députés proches de Macron, dont l’article 4 prévoit la création d’une police municipale à Paris. Le maire de la ville a applaudi cet événement.
L’objectif est d’améliorer la sécurité au quotidien dans les rues de la capitale et de permettre à la police nationale « de se concentrer sur ses missions prioritaires et de faire plus pour la sécurité des Parisiens ».
En fait, la police nationale continuera d’être chargée du maintenir l’ordre lors des manifestations, de lutter contre le terrorisme, la criminalité, la prostitution et le trafic de drogue.
Le préfet lui-même voit d’un bon œil la création d’une police parisienne : « il n’y aura pas de concurrence entre les deux forces » mais une articulation, une complémentarité.
A partir du mardi 19 octobre, la police municipale sera présente dans les différents quartiers. Le délégué à la sécurité, Nicolas Nordman, a classé leurs tâches en quatre « axes » :
Une augmentation du nombre de ces fonctionnaires est prévue.
« La police municipale de Paris va progressivement se déployer […] afin d’être totalement prête pour accueillir le monde entier lors des Jeux olympiques de 2024 » a expliqué Anne Hidalgo.
Le maire a ensuite expliqué qu’afin d’améliorer la « relation police-habitants » et d’établir « un lien de confiance », un Observatoire de la tranquillité publique sera créé. Celle-ci aura pour mission de « rendre compte de l’action de la police municipale » en toute transparence.
Un Comité d’éthique de la police municipale sera également mis en place, présidé par Jacques Toubon, ex-défenseur des droits.
Depuis le 19 octobre, la police municipale de Paris peut être contactée 24h/24 et 7j/7 grâce à l’extension des tâches du 3975 et de la salle de commandement opérationnelle.
Par ailleurs, les agents peuvent être joints via l’application « Dans ma rue », par e-mail, mais aussi par courrier ou sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter). La volonté est de créer un lien encore plus direct avec les habitants.
Les agents sont équipés d’une matraque, d’une bombe lacrymogène, d’une paire de menottes et d’un gilet pare-balles. Ils auront une caméra corporelle pour protéger et assurer la transparence de leurs actions.
Ils ne portent pas d’armes mortelles.
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