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L’éruption aux Canaries a produit un vaste nuage de cendres et de dioxyde de soufre, lequel peut être source de danger pour la santé et l’environnement. Mais dans ce cas, étant donné la basse densité des particules et l’altitude, le risque reste minime.
5 jours après l’éruption dimanche du volcan Cumbre Vieja, situé sur le territoire des Canaries (île de La Palma), en Espagne, un nuage provenant de ce cratère est parvenu jeudi soir dans le sud de la France. Propulsé par les vents dominants, ce nuage se compose majoritairement de dioxyde de soufre (SO2). Ainsi, entre 6000 et 11 500 tonnes de dioxyde de soufre sont rejetées chaque jour dans l’atmosphère, précise l’Institut volcanologique des Canaries (Involcan).
Ce gaz peut causer des troubles respiratoires ou des problèmes oculaires. « Mais dans ce cas, compte tenu de la faible densité des particules et de l’altitude du nuage, les risques pour la santé des Français sont quasi inexistants », affirme Patrick Allard, directeur de recherche CNRS émérite à l’Institut de physique du globe de Paris (IPGP) et président de l’association internationale de volcanologie, interviewé par le quotidien Le Parisien.
Le nuage, localisé « à quelque 5 000 mètres au-dessus du niveau de la mer », en principe ne cause pas de pluies acides et « ne présente pas véritablement de conséquences néfastes pour son environnement ou sa santé ». En effet, il diminue de densité au fur et à mesure qu’il se dégage du volcan.