Sujets couverts
Salah Abdeslam n’a rien perdu de sa détermination. Depuis le premier jour du procès des attentats du 13 novembre 2015, ouvert le mercredi 8 septembre devant la cour spéciale d’assises de Paris, le seul membre survivant des commandos qui a tué 130 personnes et blessé des centaines justifie ces actes.
Le président de la cour d’assises, Jean-Louis Periès, a accordé la parole aux accusés ce mercredi 15 septembre — chose qui n’était pas programmée — afin qu’ils puissent prendre position sur les charges qui pèsent sur eux. Ce sont des déclarations instantanées et concises. Dans la grande salle d’audience, les prévenus se succèdent au micro dans un silence assourdissant. Salah Abdeslam, est intervenu à la fin.
Le principal accusé a alors exposé les raisons pour lesquelles les terroristes avaient ciblé la France. « Bonjour à tous. Par où commencer ? » a-t-il lancé, d’une voix calme qui tranche avec ses débordements des premiers jours de l’audience. Cette fois-ci, il ne s’agissait pas d’innocenter ses compagnons, mais de justifier ses actes. « On a combattu la France, on a visé la population, des civils, mais on n’a rien de personnel à leur égard. On a visé la France et rien d’autre. Quand François Hollande a pris la décision d’attaquer l’État Islamique, il savait que sa décision comportait des risques. »
« Je sais que certains de mes propos peuvent choquer, heurter les âmes sensibles. Mon but est d’être sincère envers ces gens qui subissent une douleur incommensurable. Le minimum qu’on peut leur donner c’est d’être sincère. Je ne veux pas leur mentir. » a-t-il ensuite ajouté, tandis que les autres accusés nient leur participation aux attentats, hormis le suédois Osama Krayem ou le compagnon de cavale d’Abdeslam, Sofien Ayari.
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