Sujets couverts
C’était le deuxième jour du procès de Salah Abdeslam et des autres prévenus des attentats du 13 novembre 2015. Et les provocations du seul membre survivant des commandos ont persisté.
Au deuxième jour du procès, Abdeslam a tenté d’innocenter les autres accusés. « Ils m’ont fait des faveurs alors qu’ils ne savaient rien », a-t-il lancé, mentionnant Mohammed Amri, Hamza Attou et Ali Oulkali, trois des membres de son entourage à Bruxelles qui ont contribué à sa cavale après les attentats de Paris. Le président de la cour d’assises spéciale, Jean-Luc Périès a par la suite suspendu l’audience suite aux outrances répétées.
Le principal accusé a dénoncé cette condition de détention n’a cessé de multiplier les provocations en commençant par déclarer : « Je tiens à témoigner qu’il n’y a pas d’autre divinité qu’Allah et que Mohamed est son serviteur et son messager ». Pour les membres de la cour, les interventions inopinées de l’accusé ne sont pas des surprises.
Les provocations ne cessent d’accroître. « On sort du débat, M. Abdeslam », l’a coupé une première fois le président de la cour. « Ne soyez pas égoïste, Monsieur », a rétorqué l’accusé de 31 ans, « il y a d’autres personnes ici qui veulent m’écouter ». « Vous avez eu cinq ans pour vous expliquer, vous n’avez pas souhaité faire de déclarations comme c’est votre droit. J’ai compris maintenant que vous vouliez le faire, et c’est très bien, mais ce n’est pas le moment », s’énerva Jean-Louis Périès, avant de suspendre l’audience.
Les co-accusés d’Abdeslam qui se trouvaient au tribunal ont déclaré leur identité et ont accepté de répondre aux diverses interrogations sans faire de commentaires. Vingt personnes au total comparaissent devant les assises spéciales, dont six par défaut.
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