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Emmanuel Macron s’approchait d’un groupe de personnes, qui séparaient une barrière, quand l’un des participants lui a donné une gifle. Les faits se sont produits lors d’une visite dans le département de la Drôme, dans le cadre de la tournée électorale qu’effectue le président.
Rapidement, des membres du service de sécurité se sont jetés sur l’agresseur et l’ont intercepté, même si Macron, dans un premier temps, est resté face à l’homme. Après avoir quitté un événement, et devant un groupe de personnes criant contre le président.
Macron s’est approché de l’un des hommes, qui lui a attrapé le bras gauche. A ce moment-là, avec la droite, l’homme a giflé Macron en criant « à bas la Macronie » ! ».
Macron s’est rendu dans la Drôme au moment où la France entre dans une nouvelle phase de restrictions contre le coronavirus. L’idée est que le pays retrouve une plus grande normalité, avec la réouverture des salles de sport, l’intérieur des restaurants et la réduction du couvre-feu.
« Nous sommes tous heureux de retourner demain dans les restaurants, de voir le couvre-feu passer à 23 heures, de retrouver les petits plaisirs de la vie. Mais si nous perdons notre vigilance, nous courons le risque de revenir en arrière », a-t-il déclaré lors d’un événement avec des hôteliers.
L’agresseur s’est décrit comme un « anarchiste ». L’authenticité de la vidéo, dans laquelle on l’entend clairement crier « à bas la Macronie » et le cri de guerre des Capétiens, les disciples d’Hugh Capetus, la troisième dynastie de rois de France, « Montjoie ! Saint-Denis !« , a-t-on confirmé dans l’entourage du président français.
L’homme ainsi qu’une autre personne ont été arrêtés et placés en garde à vue pour « violence intentionnelle contre une autorité publique ». Le chef de l’Etat a ensuite poursuivi sa visite comme prévu, a précisé l’Elysée.
« Les protocoles sont clairs et connus« , s’est défendu Macron, qui a qualifié de « vrai succès » la réouverture il y a trois semaines des terrasses des bars et restaurants, qui s’est également accompagnée d’une réduction du couvre-feu (de sept à neuf heures du soir) et de l’ouverture des musées, cinémas et théâtres.
La solidarité avec le président a été exprimée par la classe politique. « Cette fois, nous commençons à comprendre que l’acte violent… Je suis solidaire du président », a écrit le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.
Le Premier ministre Jean Castex s’est également exprimé sur le sujet : « La politique ne peut en aucun cas être une violence, une agression verbale et encore moins une agression physique. J’en appelle à un sursaut républicain, nous sommes tous inquiets, ce sont les fondements de notre démocratie. »
Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a également déclaré : « Si le débat démocratique doit être dur, la violence physique ne peut jamais être tolérée. Je condamne fermement l’agression intolérable dont le Président de la République a été victime. »