Des femmes françaises emprisonnées en Syrie pour avoir rejoint le groupe de l’État islamique, ont déclaré dans des interviews diffusées par Radio France qu’elles n’avaient commis aucun crime et souhaitent de toute façon retourner dans leur pays d’origine.
Les femmes françaises détenues en Syrie pour avoir vécu sous le groupe de l’État islamique (IS) se disent prêtes à tout pour retourner en France, et elles le démontrent aussi par des grèves de la faim. Un exemple en est une de 31 ans, Estelle, qui le déclare dans l’interview et qui est l’une des dix Français détenus dans le camp de Roj dans le nord-est. Sa grève de la faim a déjà commencé il y a plus de trois semaines.
Une autre femme admet avoir fait une erreur en rejoignant ISIS, mais elle n’a aucune chance de se défendre. Elle est détenue depuis plus de trois ans avec ses trois enfants de 5, 8 et 10 ans et assure n’avoir participé à aucune activité criminelle sous l’IS, comme beaucoup d’autres Français.
Une autre femme affirme encore être consciente de combien les gens peuvent la détester, en admettant que certaines femmes détenues restent marquées par l’idéologie, mais d’autres regrettent avec sincérité et sont vraiment sorties de la camisole de force jihadiste. Elle dit qu’elle s’est déjà échappée du camp une fois, mais qu’elle a été découverte, mais elle ne cache pas que si on ne la cherche pas, elle s’enfuira à nouveau.
À l’époque, quelque 80 femmes françaises et 200 enfants sont détenus dans les camps du nord-est de la Syrie, mais l’opinion publique française se montre très préoccupée par leur retour éventuel dans leur patrie. Les parents et avocats des détenus précisent cependant qu’ils ne peuvent vivre enfermés et précairement dans une région aussi instable et que seule la France est en mesure de les juger équitablement.
Jusqu’à présent, seuls quelques enfants (en majorité des orphelins) sont rentrés à Paris, mais le pays estime que les adultes doivent être jugés en Syrie.