Pour la première fois en France, un bébé est né à la suite d’une greffe d’utérus dont avait bénéficié sa mère, a annoncé ce mercredi 17 février l’hôpital Foch de Suresnes.
Pour la première fois en France, un bébé est né suite à une greffe d’utérus dont sa mère avait bénéficié, a annoncé mercredi l’hôpital Foch de Suresnes, en région parisienne.
Première greffe d’utérus en France : naissance d’une petite fille
Une petite fille est née le vendredi 12 février 2021, après 33 semaines de grossesse. La mère et l’enfant vont bien, selon l’hôpital Foch de Suresnes, dont les équipes sont à l’origine de l’exploit. Ce type de greffe avait déjà permis des naissances dans d’autres pays. « Une petite fille pesant 1 kg 845 grammes est née le vendredi 12 février après 33 semaines de grossesse ». « Une naissance sans complications notables » La mère, âgée de 36 ans, avait bénéficié en mars 2019 de la première greffe d’utérus française, réalisée par la même équipe – avec l‘utérus d’un donneur vivant, qui n’était autre que sa mère, alors âgée 57.
Né sans utérus, le patient transplanté souffre du syndrome de (« MRKH »), une condition qui touche une femme sur 4500 à la naissance. « Nous attendons toujours un an pour être sûr que l’utérus transplanté n’est pas rejeté », souligne le professeur Ayoubi. Ces circonstances expliquent les retards. » Le premier transfert a eu lieu en juillet dernier et la patiente était enceinte après ce premier transfert. « L’accouchement s’est déroulé dans de très bonnes conditions et sans complications notables, selon l’hôpital de Foch.
Le traitement immunosuppresseur (anti-rejet) est moins lourd que pour les autres greffes d’organes. Il convient à la grossesse, comme cela se fait dans le cas de greffés du rein enceinte. La naissance, survenue un an après la greffe, avait été annoncée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet par l’équipe du professeur Mats Brännström de l’Université de Göteborg.
De leur côté, les Brésiliens ont réussi la première naissance au monde grâce à une greffe d’utérus d’un donneur décédé à une femme née également sans utérus en raison du même syndrome que la patiente française. Les tentatives précédentes (États-Unis, Turquie) avaient échoué. Cette première française est le résultat de plus de 12 ans de recherche et de collaboration, notamment avec le professeur Brännström. « Il y a eu une vingtaine de naissances dans le monde » après une transplantation utérine, selon le professeur Ayoubi, également professeur de médecine à l’Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ). Une « greffe temporaire » pour avoir un enfant. Cette greffe n’a pas vocation à être permanente en raison du traitement anti-rejet.
Il s’agit d’une greffe temporaire »pour avoir un enfant, se souvient-il. Mais, pour celles qui le souhaitent, il est possible de mener une seconde grossesse à terme. C’est le cas de son patient, mais « nous attendrons un an ». En Suède, plusieurs femmes transplantées ont eu deux enfants, ajoute le spécialiste. D’autres greffes d’utérus sont prévues à l’hôpital de Foch pour les femmes nées sans utérus.
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