Contrairement à ce qui avait été esquissé par Emmanuel Macron lors de son allocution du 24 novembre, les cinémas, les théâtres, les salles de spectacle mais aussi les musées ou les cirques, qui avaient dû baisser leurs rideaux fin octobre, ne pourront pas rouvrir le 15 décembre.
« Nous ne pouvons pas baisser la garde », a justifié Jean Castex lors d’une conférence de presse, jeudi 10 décembre au soir, expliquant que la situation sanitaire l’obligeait à « adapter la stratégie de déconfinement » et à adopter des « règles (…) plus strictes que ce que nous avions initialement envisagé ». Pour le premier ministre, « il ne suffit pas d’avoir des protocoles sanitaires », comme le revendiquent les acteurs de la culture pour demander les réouvertures, il faut aussi « éviter au maximum les flux » de personnes dans des lieux publics.
L’exécutif a décidé de prolonger d’au moins trois semaines la fermeture des établissements recevant du public, soit jusqu’au 7 janvier.
Plus que le décision lui-même, c’est la différence de traitement avec le reste de l’économie qui est dénoncée.
« Cette décision est consternante, incohérente et injuste, s’énerve Marc-Olivier Sebbag, délégué général de la Fédération nationale des cinémas français. On nous empêche de rouvrir, mais rien ne change pour les commerces, les transports en commun, tous les endroits où on se contamine aujourd’hui. On a le sentiment que le gouvernement privilégie les lieux sans garantie sanitaire plutôt que ceux où les protocoles sont respectés ! C’est absurde. »
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