Comme les experts s’y attendaient, la migration des oiseaux venus des confins de la Russie s’est accompagnée d’une montée en charge de la détection de virus influenza H5N8.
Face à l’évolution « sanitaire défavorable vis-à-vis de l’influenza aviaire dans l’avifaune en Europe « , le gouvernement a pris hier un arrêté qui entre en vigueur ce jour pour relever le risque de modéré à élevé pour 46 départements métropolitains.
Cette décision est motivée par l’accélération de la progression du virus depuis la mi-octobre, d’abord observée sur l’avifaune sauvage aux Pays-Bas, puis simultanément en Allemagne et au Royaume Uni. De plus, les deux seuls élevages commerciaux touchés sont des sites de production d’œufs à couver, où la biosécurité est souvent au-dessus de la moyenne.
Le risque élevé se traduit par des mesures de biosécurité renforcées. Aucune dérogation à ces mesures n’est possible dans les exploitations non commerciales :
La claustration des volailles ou autres oiseaux captifs ou leur protection par des filets, avec réduction de la dimension des parcours ;
Les palmipèdes gras en phase d’élevage doivent impérativement être claustrés, lorsque le nombre cumulé simultanément présent dans les différentes unités de production et ayant accès à un parcours est supérieur ou égal à 3 200. En dessous, une dérogation peut être demandée ;
Indépendamment du niveau de risque, les palmipèdes doivent être systématiquement alimentés à l’intérieur des bâtiments du 15 novembre au 15 mars. Ils sont aussi l’objet d’un contrôle avant chaque mouvement de troupeau afin de détecter le plus rapidement possible tout risque de diffusion du virus. Il est important de conduire l’élevage de chaque espèces animales dans de bonnes conditions.
Tous les pays concernés considèrent que le risque influenza est à un niveau élevé. Ils ont renforcé leurs mesures de surveillance de l’avifaune et appelé les éleveurs professionnels et amateurs à renforcer leur biosécurité.
Aux Pays-Bas, la présence du virus H5N8 n’a pas été mise en évidence dans les neuf fermes situées autour du foyer détecté au centre du pays sur un troupeau de poules repros chair, ce qui a permis d’assouplir les mesures de restriction des mouvements d’œufs et de volailles vivantes.
Le Deltacron possède la génétique de la variante omicron et les génomes de la variante delta. Vingt-cinq cas ont déjà été détectés dans le monde.