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Onze seront présents, les trois autres étant en fuite ou peut-être décédés : quatorze accusés sont jugés, à partir de mercredi 02 septembre, devant une cour d’assises spéciale à Paris, après l’attentat à « Charlie Hebdo », Montrouge et au Hyper Cacher.
Mercredi 2 septembre s’ouvre le procès des attentats djihadistes de janvier 2015 contre l’hebdomadaire Charlie Hebdo, la policière Clarissa Jean-Philippe et le supermarché Hyper Cacher de la porte de Vincennes devant une cour d’assises spéciale du tribunal judiciaire de Paris. Il s’agit du premier procès pour un attentat djihadiste commis sur le sol français (depuis celui de 2017 consacré aux tueries perpétrées par Mohamed Merah), qui devrait durer deux mois.
Le procès des attentats de janvier 2015 avait dû être reporté en raison de la crise sanitaire. Il sera intégralement filmé et les enregistrements seront réalisés puis transmis à l’administration des archives : il ne sera donc pas diffusé en direct à la télévision ou sur Internet.
Quatorze accusés sont renvoyés devant la cour : « Il s’agit d’individus qui sont dans la logistique, dans la préparation des faits, qui ont fourni des moyens de financement, du matériel opérationnel, des armes, un domicile » a détaillé le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard.
Chérif Kouachi, Saïd Kouachi, Amedy Coulibaly. Le 7 janvier, les frères Kouachi entraient au 10, rue Nicolas-Appert (10e arrondissement de Paris) où étaient situés les locaux du journal Charlie Hebdo. Ils assassinaient onze personnes avant de ressortir, d’abattre un policier boulevard Richard-Lenoir puis de prendre la fuite.
Le 8 janvier, à Montrouge (Hauts-de-Seine), Amedy Coulibaly tirait sur une policière municipale, qui décédait des suites de ses blessures à l’hôpital. Le 9 janvier, il prenait en otage une vingtaine de personnes à l’Hyper Cacher de l’avenue de la porte de Vincennes (20e arrondissement de Paris) et exécutait quatre hommes.
Ali Riza Polat, un proche d’Amedy Coulibaly est soupçonné d’avoir joué un rôle central dans les préparatifs des attentats, en particulier la fourniture de l’arsenal utilisé par le trio terroriste.
Les autres accusès sont jugés pour « association de malfaiteurs terroriste criminelle » et encourent vingt ans de réclusion.
Emmanuel Macron a estimé qu’un « président de la République en France n’a jamais à qualifier le choix éditorial » d’un journal. Le président a de nouveau défendu « la liberté de blasphémer » en France, lors d’une conférence de presse à Beyrouth: « depuis les débuts de la Troisième République il y a en France une liberté de blasphémer qui est attachée à la liberté de conscience. Je suis là pour protéger toutes ces libertés. Je n’ai pas à qualifier le choix de journalistes. J’ai juste à dire qu’en France on peut critiquer des gouvernants, un président, blasphémer, etc. ».
« Demain, nous aurons tous une pensée pour les femmes et les hommes lâchement abattus » ajoute Macron à la veille de l’ouverture du procès.
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