Gisèle Halimi, l’avocate et femme politique qui a consacré sa vie à la cause des femmes et au droit à l’avortement, est décédée mardi, au lendemain de son 93e anniversaire.
L’annonce de sa mort est arrivée aujourd’hui de sa famille. « Elle s’est éteinte dans la sérénité, à Paris », a déclaré l’un de ses trois fils, Emmanuel Faux, estimant que sa mère avait eu une belle vie.
La femme franco-tunisienne était née le 27 juillet 1927. Elle avait dédié sa vie aux droits des femmes et au droit à l’avortement. Gisèle avait également milité pour l’indépendance de son pays d’origine et de l’Algérie.
Élue députée de l’Isère en 1981, elle avait poursuivi sa lutte en faveur de l’avortement au Parlement. Mail elle était non seulement une avocate talentueuse, mais aussi une écrivain. Parmi ses quinze titres, figurent «Djamila Boupacha» (1962), du nom d’une militante emblématique du FLN, et un «ouvrage plus intimiste comme «Fritna», sur sa mère peu aimante (1999), «pratiquante juive totalement ignorante».
Gisèle Halimi s’était fait connaître lors du procès de Bobigny, en 1972, où elle avait défendu une mineure qui avait décidé d’avorter à la suite d’un viol. A cette occasion, elle a été capable de mobiliser l’opinion publique sur le thème de la dépénalisation de l’avortement.
En 1971, elle a fondé avec Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir l’association pour le droit à l’avortement. La même année, l’avocate avait été l’une des signataires du célèbre manifeste des 343 femmes publiquement déclaré avoir avorté.
La députée Clémentine Autain a exprimé sa vive émotion face à la disparition d’une « figure de la lutte pour les droits des femmes qui a marqué l’histoire« .
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