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La France dit définitivement adieu à sa plus vieille centrale nucléaire, celle de Fessenheim, qui produit de l’énergie pour le pays depuis 43 ans, et elle était depuis longtemps dans la ligne de mire des écologistes préoccupés par les risques liés à l’utilisation d’une installation aussi vétuste.
Après avoir définitivement mis fin aux activités du réacteur 1 le 22 février dernier, le groupe Electricité de France (Edf) éteindra le réacteur 2 ce soir. Toutefois, il faudra encore des années avant que le processus de démantèlement de l’installation ne soit achevé, ce qui pourrait ne pas se faire avant 20 ans, compte tenu de la délicatesse du procédé. Par exemple, il faudra plus d’un an avant que les réacteurs ne soient suffisamment refroidis pour ne commencer qu’à retirer le combustible usagé.
Malgré l’engagement en 2011 du président François Hollande quelques mois après la catastrophe de Fukushima de fermer Fessenheim, qui se trouve sur le Rhin près de la frontière orientale de la France avec l’Allemagne et la Suisse, il a fallu attendre jusqu’en 2018 pour avoir le feu vert définitif avec son successeur Emmanuel Macron. Entré en service en 1977, le site nucléaire de Fessenheim est le plus ancien de France encore en service.
Son arrêt fait partie des objectifs énergétiques de Paris qui, d’ici 2035, veut porter à 50 % la part du nucléaire dans le bouquet énergétique et éteindre 12 autres réacteurs. Le pays compte encore au total 56 réacteurs dans 18 centrales nucléaires qui génèrent environ 70% de son électricité. Seuls les États-Unis, avec 98, ont plus de réacteurs, mais la France est de loin le premier consommateur mondial d’énergie nucléaire.
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