Quinze années après les faits, le procès en appel des tournantes dans la ville de Fontenay-sous-Bois s’ouvre ce mardi 26 novembre.
L’affaire avait choqué l’opinion publique il y a quinze de cela. Plusieurs jeunes femmes avaient subi de multiples viols collectifs dans cette cité du Val-de-Marne.
Deux de ces jeunes femmes, Nina et Aurélie, avaient décidé de porter plainte, mais devant les juges l’an dernier et après trois semaines d’audiences à huis clos, la stupeur fut de mise après l’acquittement de 10 des 14 personnes accusées. Le parquet avait donc décidé de faire appel contre cette décision des juges.
Nina s’était dite satisfaite de cette décision, espérant beaucoup de ce futur procès. « J’aimerais déjà qu’on me respecte en tant que femme. Parce que j’ai été traitée comme une serpillère, insultée de grosse vache, de mytho, limite j’étais folle […] c’est l’horreur », expliquait la jeune femme.
Pour elle, maintenant âgée de trente ans, « ce n’est pas une démarche de vengeance », indique son avocat, Me Léon-Lef Forster. « Sa difficulté, celle qu’elle a depuis plusieurs années, c’est de pouvoir tout simplement vivre et survivre. C’est une femme qui est complètement déchiquetée, abîmée », ajoute-t-il, précisant que « ce qui se joue pour elle, c’est de pouvoir extérioriser la douleur profonde qui est la sienne et qu’elle vit au quotidien ».
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