Selon un rapport d’inspection que le Figaro s’est procuré, des problèmes d’entretien et de maintenance avaient été relevés sur les voies de Brétigny-sur-Orge plusieurs mois avant la catastrophe ferroviaire qui a fait 12 morts.
« Les comptes rendus d’inspection des voies de Brétigny-sur-Orge réalisés entre février 2013 et le 4 juillet, soit huit jours avant le déraillement, lèvent une partie du voile sur l’état des voies au moment de l’accident. Et pointent très clairement des problèmes d’entretien et de maintenance », indique le quotidien qui a obtenu ces documents.
Et de préciser que « les fissures du rail N.11301, là où l’éclisse a pivoté sur elle-même, causant le déraillement, avaient bien été repérées par les agents chargés de l’inspection, car elles figurent sur un rapport datant du 4 avril. »
Mais « ces constatations n’ont pas été suivies d’effet », indique le quotidien qui relève: « le rapport rédigé ce jour-là note même que la traverse jonction double est cassée à coeur, ce qui relève d’une urgence niveau 2, à traiter dans les trois mois ».
Un journaliste du Figaro a posé la question à un cheminot : « si le rail avait été réparé, l’accident aurait pu être évité? ‘Sans aucun doute’, répondent les cheminots ».