Le motif économique n’a pas été retenu par le Conseil des prud’hommes, la société est donc condamnée pour non-respect de ses obligations de reclassement des salariés licenciés.
Le conseil des prud’hommes de Compiègne a invalidé ce vendredi 30 août le licenciement des 700 salariés de l’entreprise Continental de Clairoix pour défaut de motif économique, ont déclaré les avocats des salariés de l’entreprise.
« Continental a été condamné pour défaut de motif économique et pour non-respect de leurs obligations de reclassement », a fait savoir maître Alexandra Soumeire aux 200 anciens salariés de la société, présents devant le conseil prud’hommes.
« Cette victoire, c’est votre victoire à vous, vous avez enfin été récompensés, la société a été condamnée à tous les niveaux », a annoncé l’avocate aux anciens employés, qui ont aussitôt laissé éclater leurs joies.
Continental avait fermé l’usine de Clairoix (Oise) en 2010 sous prétexte que le groupe était en surcapacité de production de millions de pneus, justifiant que cette fermeture était inéluctable en raison de la crise économique qui frappait l’industrie automobile.
Mais selon les syndicats et les salariés de l’entreprise, Continental se serait simplement servi de la crise économique comme d’un « effet d’aubaine » pour faire fermer l’usine. Le conseil des prud’hommes leur a donc donné raison.
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