Invité mardi en début de soirée à s’exprimer devant la commission d’enquête parlementaire sur la fraude fiscale de Jérôme Cahuzac, le ministre de l’Economie et des Finances Pierre Moscovici a réitéré sa position devant les députés : il ne savait rien des allégations de l’ex-ministre délégué au Budget.
« J’avais confiance en Jérôme Cahuzac, mais mon devoir de ministre était le doute », a-t-il indiqué à ce propos.
Interrogé par la commission d’enquête parlementaire, au même titre que la ministre de la Justice Christine Taubira et le ministre de l’Intérieur Manuel Valls pour faire la lumière sur le rôle du pouvoir en place, Pierre Moscovici a précisé que « l’administration fiscale a été exemplaire » et qu’il n’y a « pas eu de dysfonctionnement » de l’Etat.
Sur ce point, l’un des membres influents du gouvernement de Jean-Marc Ayrault est revenu sur la tenue d’une réunion au sommet, avec le principal intéressé mais également le président de la République et le Premier ministre. A cette occasion, une enquête fiscale aurait été lancée pour en savoir un peu plus sur Jérôme Cahuzac.
« C’est moi qui en ai fait la proposition, au président et au Premier ministre, et ils en ont accepté le principe, poursuit-il. Il y a eu, non pas une réunion, mais quelques mots dans la salle à côté du conseil des ministres, où Jérôme Cahuzac a été informé du lancement de la procédure. »
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