C’est à l’occasion de la fête nationale du 14 juillet que François Hollande a dévoilé le portrait de la nouvelle Marianne qui sera présente sur les nouveaux timbres. A priori rien de révolutionnaire. Jusqu’à ce que l’un de ses auteurs vienne en expliquer l’origine.
En effet, Olivier Ciappa a confirmé que le portrait de la dernière version de Marianne était inspiré d’Inna Shevchenko, la fondatrice des Femen, un groupe de contestation féministe lancé en Ukraine visant à défendre les droits des femmes dans le monde.
« J’ai choisi Inna Shevchenko parce que ça me semblait évident que la Marianne de la Révolution, outre le fait qu’elle était sein nu, aurait été une Femen. La liberté, l’égalité, la fraternité, ce sont les valeurs des Femen », s’est-il justifié dans un entretien accordé à Libération.
Problème, une vague de contestation est en train de monter depuis quelques heures par rapport à ce choix définitif, à l’image du message posté sur Twitter par Christine Boutin, l’ancienne présidente du Parti démocrate-chrétien : « Vraiment ce Hollande nous aura tout fait : le nouveau timbre poste une Marianne inspirée d’une Femen ! Modèle pour la jeunesse disait il. »
Interrogé sur les critiques dont fait l’objet cette Marianne 2013, Olivier Ciappa a défendu son projet : « Ceux qui protestent font semblant d’oublier le processus de sélection. Mon timbre est arrivé en tête dans tous les lycées. Si François Hollande ne m’avait pas choisi, cela aurait été vraiment étrange. »