« On l’a tous vu exulter : ça y est, j’ai les sous ! » aurait déclaré l’homme d’affaires Bernard Tapie après la victoire de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2007, d’après un ancien proche de Mr Tapie.
« Il semblait sûr de lui, l’avenir a prouvé qu’il avait raison, mais à court terme« , affirme Benoît Bartherotte, dans une interview au journal Sud Ouest.
Benoît Bartherotte a bien connu Bernard Tapie dans les années 80, alors qu’il était dirigeant de la maison de couture Jacques Esterel.
Afin de convaincre l’Etat de passer par un tribunal arbitral pour régler le litige avec le Crédit Lyonnais, qui lui aura finalement rapporté plus de 400 millions d’euros, Mr Tapie « aura su promettre un arrangement électoral, comme par exemple se présenter à une élection pour bloquer la gauche à un moment décisif« .
« Le thermomètre de la corruption »
« Le problème aujourd’hui ne viendrait-il pas du fait que le contrat n’a pas été rempli ?« , se demande Mr Bartherotte.
Celui qu’il qualifie de « thermomètre qui permet de mesurer l’état de déliquescence et de corruption de la société française » a toutefois bien été la victime du Crédit Lyonnais selon Benoît Bartherotte, qui estime que la décision prise par l’arbitrage es « logique, mais scandaleuse« .
D’après lui, « les turpitudes du Lyonnais ne font pas la vertu de Tapie« , qui avait « risqué (…) surtout (l’argent) du contribuable« , car « c’était le Crédit Lyonnais qui avait avancé la majeure partie des capitaux« .
Mercredi soir, le PDG d’Orange Stéphane Richard, qui était le directeur de cabinet de l’ancienne ministre de l’Economie Christine Lagarde a été mise en examen pour « escroquerie en bande organisée », tout comme l’ancien président du tribunal arbitral Jean-François Rocchi, avec en plus l’inculpation pour « usage abusif de pouvoirs sociaux ».
Laisser un commentaire