Selon le journal Libération, le maire PS de la ville de Ris-Orangis (Essonne) refuse catégoriquement d’inscrire des enfants roms dans les écoles de sa ville, et leur a proposé un gymnase près de leur bidonville.
Alors qu’il est dans l’obligation d’inscrire ces enfants dans les écoles de la ville, le maire PS, Stéphane Raffalli, sous prétexte que sa municipalité n’est pas en capacité de « gérer une aussi grande pauvreté« .
Après de multiples manifestations de soutien à ces familles, le maire a finalement cédé et a pris comme décision de les placer dans un gymnase se trouvant à quelques centaines de mètres de leur bidonville.
Les associations de soutien et les syndicats de professeurs estiment que cette solution est « honteuse et scandaleuse », dénonçant la mise en place d’une « classe ghetto » et demandent au préfet de scolariser ces enfants dans de véritables écoles.
Le défenseur des droits, Dominique Baudis, s’est saisi du dossier. D’après son cabinet, « la question du caractère discriminatoire de cette classe se pose car il y a un accès différencié et non justifié aux services de l’enseignement public à raison de l’origine des enfants ». Plusieurs autres villes en France refusent de scolariser des enfants roms, mais c’est la première fois que des enfants sont ainsi mis de côté, et stigmatisés de la sorte.
Serge Guichard, président de l’association de soutien aux familles roms de l’Essonne, dénonce la démarche inédite du maire qui selon lui « relève d’une forme du racisme« .
Par ailleurs, Patricia Krys, la directrice de l’école se situant dans le secteur où les enfants auraient dû être scolarisés, dénonce également la démarche du maire et affirme que les arguments avancés par le maire sont faux, et que « nous pouvons tout à fait accueillir ces enfants ».