Nouveau coup d’éclat de l’opérateur internet suite à sa décision d’intégrer directement dans la Freebox un bloqueur de publicités. Nombreux sont ceux à s’inquiéter de cette entrave à la neutralité du net.
Avec la dernière mise à jour de la Freebox Revolution, l’opérateur Free a décidé d’imposer à tous ses utilisateurs un blocage par défaut des publicités sur l’ensemble des sites web visités depuis son réseau.
Certes, elles sont nombreuses sur la toile, mais ce système économique permet aussi à chacun d’avoir accès à du contenu gratuit et de faire travailler des centaines de milliers de personnes en France.
Actuellement et depuis les début du net, ce modèle économique est le seul qui ait permis aux sociétés de pouvoir se développer et faire d’internet ce qu’il est aujourd’hui. Certains sites propose d’accéder à leurs contenus via à abonnement mensuel de quelques euros, mais ils ne représentent qu’une infime partie des sites de la toile. Qui plus est, l’internaute est-il prêt à débourser plusieurs dizaines d’euros par mois et ce pour chaque site consulté ?
D’ailleurs, imaginerait-on la télévision supprimer totalement la publicité ? Quel alternative, sinon des taxes à outrance, pourrait-on proposer pour faire vivre ces chaînes ?
Autre problème de taille, quid de la neutralité des réseaux ? En effet, nombreux sont ceux sur les réseaux sociaux à s’être inquiété de cette décision pour le moins autoritaire. Les FAI sont censés apporter le contenu tel quel, et non pas imposer leur propre vision de l’Internet. Si demain un site dérange Mr Niel, se permettra-t-il d’en bloquer l’accès directement au sein des routeurs de ses abonnés ? La question mérite d’être posée.
Il semblerait que la décision brutale de Xavier Niel d’imposer ce blocage ait d’autres implications d’ordre financières. En conflit depuis plusieurs mois avec Google sur la question du financement du transit des données, notamment de Youtube, Free pourrait avoir voulu s’attaquer directement au portefeuille du géant de Mountain View, en supprimant toute publicité de la régie Adsense.
Avec 5 millions d’abonnés en France, la mise en place de la suppression de la publicité pourrait avoir des conséquences dramatiques au niveau de l’emploi et de l’économie numérique. La ministre de l’Economie numérique a d’ailleurs réagi dans la soirée en déclarant souhaiter « que l’option de blocage des publicités soit désactivée par défaut ».
Une réunion ministérielle devrait prochainement se tenir entre les différents protagonistes du secteurs, notamment des éditeurs de sites et bien sûr Free.
Le Deltacron possède la génétique de la variante omicron et les génomes de la variante delta. Vingt-cinq cas ont déjà été détectés dans le monde.