Le Mediapart, qui accuse le ministre du Budget d’avoir un compte en Suisse, vient de diffuser un enregistrement audio qui, selon le journal, compromettrait le ministre.
Face aux démentis de Jerôme Cahuzac mercredi dans la presse et à l’Assemblée, Mediapart a pris la décision hier soir de publier l’enregistrement audio censé prouver leurs accusations.
Dans cet enregistrement datant de 2000, on y entend un homme confier sa gêne quant à l’existence d’un compte bancaire dans une banque suisse, en l’occurrence UBS.
« Ça me fait chier d’avoir un compte ouvert là-bas, l’UBS, c’est quand même pas forcément la plus planquée des banques« , parvient-on à entendre.
L’auteur de l’article Fabrice Arfi estimait ce matin sur Europe 1 qu’il ne faisait aucun doute que c’était la voix de Mr Cahuzac. « On n’a pas le moindre doute sur la voix de Jérôme Cahuzac« , a-t-il dit, ajoutant : « Nous savons évidemment parfaitement qui est le détenteur de l’enregistrement« .
Une preuve plutôt discutable…
Le journaliste explique ensuite pourquoi la qualité du son est si mauvaise. « C’est un peu, comme l’appellent les Anglais, le ‘pocket call’, le coup de fil dans la poche. C’est arrivé à tout le monde au moins une fois dans sa vie je crois d’appeler quelqu’un sans faire exprès. Sauf que là, la messagerie a enregistré ce qui n’aurait jamais dû être enregistré« , explique-t-il.
Malgré la longueur de l’enregistrement, il y a cependant peu de chances que cela soit exploitable en justice du fait de l’état actuel de nos connaissances en matière de reconnaissance vocale.Selon l’ingénieur en acoustique Louis-Jean Boë, « la voix n’est pas un paramètre biologique fiable. Il n’y a pas d’empreinte digitale de la voix« .
Cette preuve sera indiscutable si l'on à l'identité de la personne qui reçoit l'appel ( avec le jour est l'heure) et la personne qui passe cet appel par mégarde CQFD !
Un premier début de preuve sera constituée par l'analyse spectrographique