Selon un document publié sur le site du ministère du Budget, les crédits alloués à la Hadopi (Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet) s’élèveront à 8 millions d’euros pour sur 2013 (4 millions de moins que le budget 2010).
Critiquée pour ses résultats, le budget de l’instance chargée de lutter contre le téléchargement illégal a donc été sabré mais pas abrogé, comme l’explique plus précisément l’annexe du projet de loi de finances : « Ces crédits constituent la totalité du budget de la Hadopi. Ils permettent de financer les missions d’appui au développement de l’offre légale et de protection des œuvres contre le téléchargement illégal confiées par le législateur à la Haute Autorité, dont le dispositif de réponse graduée« .
Alors que la Hadopi défendait son bilan (1.5 million de mails envoyés, 500.000 courriers recommandés… pour une seule condamnation), Aurélie Filippetti (ministre de la Culture) était de son côté beaucoup plus mitigée et l’avait fait savoir dès la mi-septembre : « la solution c’est l’offre légale, par abonnement, avec un choix large, des catalogues variés. Or, là-dessus, la Hadopi n’a pas fait son travail, n’a pas rempli sa mission, c’est-à-dire contribuer au développement de l’offre légale ». Des déclarations qui se traduisent aujourd’hui concrètement pour l’organe qui emploie près de 60 personnes.
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