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6 septembre 2012 14 h 02 min

Colère d’une retraitée des gens du voyage concernant le carnet de circulation

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"Georgette", retraitée de la communauté des gens du voyage et ancienne foraine lance un appel pour faire abroger le "Carnet de circulation" en vigueur en France depuis 1969.

« Georgette », retraitée de la communauté des gens du voyage et ancienne foraine lance un appel pour faire abroger le « Carnet de circulation » en vigueur en France depuis 1969.
Alice Juanel, dit « Georgette », est l’ancienne présidente de l’association nationale des gens du voyage catholiques (ANGVC). Elle lance aujourd’hui un appel, dans une lettre ouverte intitulée « Gens du voyage en colère », pour la suppression du « Carnet de circulation » spécifique à cette communauté.

« Aujourd’hui, je dis ça suffit! Nous sommes en 2012 et je vais être retraitée. L’administration m’a remis un nouveau carnet que je dois faire viser tous les trois mois! C’est la goutte d’eau de trop« , explique cette femme qui exerçait l’activité de foraine. Auparavant, Alice Juanel n’était contrainte de faire signer « que » le « Livret de circulation » tous les cinq ans.

« Le jour où on ne travaille plus, on nous donne un carnet de repris de justice, ni plus, ni moins« , s’insurge Georgette, qui a été contacté par l’AFP. « Il nous faut aller à la gendarmerie tous les trois mois, comme un repris de justice« .

« Mon père est entré dans le maquis à 16 ans, engagé volontaire à 18 ans, on a élevé honnêtement nos enfants avec mon mari, ils ont fait leur service militaire… Ce carnet, c’est comme un permis de circuler dans notre propre pays, tous les étrangers l’ont! » a-t-elle déclaré.

« Je refuse! Et j’appelle tous mes amis, mes frères, et tous ceux qui subissent ce +marquage au fer+ à ne plus faire signer leurs carnets en gendarmerie. Et si on attrape des amendes, comme le prévoit la loi, on ira devant le juge et on utilisera tous les moyens pour faire cesser cette infamie qui nous stigmatise dans ce pays qui se dit être ‘le pays des droits de l’Homme’  » affirme-t-elle.

Les gens du voyage sont en effet dans l’obligation de faire viser ces documents dans les commissariats de police ou à la gendarmerie tous les trois mois à un an, et les faire renouveler tous les cinq ans. Ces « carnets » sont attribués en fonction de leur activité professionnelle et de leur situation familiale.

D’autre part, afin de pouvoir participer à une élection, les gens du voyage sont dans l’obligation de résider au moins trois ans dans une commune donnée alors que cette période n’est que de trois mois pour les autres citoyens.

Retrouvez ce texte de loi signé par le Général de Gaulle et le ministre de l’Intérieur de l’époque en cliquant ici