Cent jours après la victoire du Parti socialiste à la présidentielle, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, critique la "mollesse" de François Hollande concernant la gestion des derniers plans sociaux ainsi que sa politique européenne.
Cent jours après la victoire du Parti socialiste à la présidentielle, Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste, critique la « mollesse » de François Hollande concernant la gestion des derniers plans sociaux ainsi que sa politique européenne.
Dans un entretien ce matin au Journal du dimanche, Pierre Laurent estime que des contradictions commencent à apparaître dans la politique du gouvernement par rapport aux engagements pris durant la campagne électorale.
« Nous avons voté les premières mesures fiscales positives, mais le gouvernement a mangé son pain blanc » a-t-il déclaré.
« Il est resté les bras croisés devant l’annonce des plans de licenciements, nous avons vu son impuissance face à PSA. Pour la rentrée, j’ai les plus grandes inquiétudes« , ajoute-t-il. « Nous ne sortirons pas de la crise si nous n’y répondons que par l’austérité. Les grandes difficultés sont devant nous et, face à elles, le gouvernement manque de l’ambition nécessaire« .
Selon lui, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg s’est contenté de faire de « l’agitation stérile » après l’annonce de plusieurs plans sociaux notamment chez PSA ou dans la téléphonie mobile, au lieu de mettre en place l’interdiction des licenciements boursiers comme l’avait proposé le Front de gauche dont fait partie le PCF.
De plus, Pierre Laurent a annoncé que le parti communiste, ainsi que de nombreux députés écologistes et socialistes, voteraient contre le traité budgétaire européen qui sera proposé en septembre à l’Assemblée nationale. Le Conseil constitutionnel avait estimé jeudi que ce traité ne nécessitait pas de révision de la constitution.
Il estime que la décision des sages du conseil constitutionnel « accroît dangereusement le risque d’une ratification dans le dos des Français« . Il critique fermement ce traité qui « prévoit une austérité drastique avec des sanctions automatiques pour les pays qui ne respecteraient pas la réduction du déficit public« .
François Hollande s’était engagé lors des élections présidentielles à renégocier avec les autres partenaires européens ce traité instaurant la règle d’or dans le pays et qui interdira, entre autre, d’avoir un déficit supérieur à 0,5%. Ce traité avait été conçu par deux dirigeants de droite, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel.
Pierre Laurent propose que la ratification du texte soit soumis à référendum, ce que le président exclut formellement. Pierre Laurent estime que ce traité est « un corset de fer que la France enfilerait en ratifiant ce traité« .
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