Ahmed Jaballah, président de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), dont le congrès annuel s'ouvre ce vendredi au Bourget, regrette, dans une interview accordée à Reuters, l'absence de plusieurs prédicateurs étrangers interdits de séjour par la France.
Ahmed Jaballah, président de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF), dont le congrès annuel s’ouvre ce vendredi au Bourget, regrette, dans une interview accordée à Reuters, l’absence de plusieurs prédicateurs étrangers interdits de séjour par la France.
Selon lui, ces derniers seraient « modérés ». Ils « ne sont pas des gens qui incitent à la violence ou à la haine ».
La France a décidé d’empêcher l’entrée sur son territoire de quatre prédicateurs musulmans invités par l’UOIF, estimant que leurs positions et propos représentaient « un fort risque de troubles à l’ordre public ». Deux autres personnalités musulmanes ont, d’après le gouvernement, « renoncé à venir ».
Nicolas Sarkozy a par ailleurs mis en garde Ahmed Jaballah, contre tout débordement lors du congrès et contre les « porteurs de messages d’appels à la violence, à la haine, à l’antisémitisme ».
Ahmed Jaballah a dit son intention d’être « encore plus vigilant pour que le rassemblement puisse se passer comme tous les ans dans le calme ».
« Lorsqu’on essaie de juger quelqu’un, on peut toujours trouver dans ce qu’il dit une petite phrase qui n’arrange pas », a-t-il dit à Reuters. L’un des prédicateurs pointés du doigt par la France, Youssouf Al Qaradaoui, dirigeant spirituel des Frères musulmans dans le monde, est pourtant connu pour ses propos antisémites.
« Chacun peut connaître des glissements dans son langage mais il est quand même juste d’évaluer l’ensemble de la pensée de la personne », estime Ahmed Jaballah.
L’UOIF, fédération de 300 associations et proche des Frères musulmans, organise depuis 29 ans une rencontre annuelle des musulmans de France, comme celle du Bourget.
Marine Le Pen demande la dissolution de l’UOIF.
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