La police est accusée d’avoir abusé du logiciel BriefCam, spécialisé dans l’analyse des flux vidéo, d’une manière illicite. Cette situation a conduit à une enquête interne destinée à scruter l’implémentation chaotique et l’achat de cette technologie avancée pour la sécurité, qu’elle sévit dans un vide juridique, où règnent incohérence dans la mise en place et utilisation douteuse.
Le 14 novembre 2023, un article détaillé publié par le site web d’informations Disclose, a révélé que depuis 2015, les forces de police et de gendarmerie avaient illégalement utilisé le logiciel fourni par l’entreprise israélienne BriefCam. Ce logiciel a une caractéristique principale qui est la reconnaissance faciale, une technique encore interdite en France.
Dix jours après cette révélation, suivant les directives du ministre de l’intérieur et outre-mer de l’époque, Gérald Darmanin, une enquête interne a été ordonnée par son directeur de cabinet, Alexandre Brugère. Un an après, le 28 octobre, les résultats de cette enquête ont été publiés en ligne, mais sans fanfare. L’équipe chargée de cette enquête a été formée de deux membres de l’inspection générale de l’administration et également de quatre officiers supérieurs de la police et de la gendarmerie. Ces derniers font partie des institutions qui utilisaient le logiciel en question.
« Méconnaissance générale » est le terme qui illustrait le mieux la situation.
Basé sur le texte original, nous pouvons dire qu’un seul exemple de l’utilisation illégale de la fonction de reconnaissance faciale intégrée dans le logiciel BriefCam en 2018 et supprimée en 2024 a été signalé. C’était pendant les troubles de l’été 2023. Malgré que cette utilisation peut sembler anodine car elle n’a engendré aucune accusation envers des suspects identifiés, le rapport indique que cette utilisation illégale peut ne pas être le seul cas. En effet, l’étude n’a pas eu la capacité matérielle de vérifier une activation éventuelle de cette fonctionnalité par les utilisateurs du logiciel.
Le document soulève également d’autres problématiques telles que l’ignorance généralisée dans les services de l’existence de ce dispositif numérique, les mises à jour imprévisibles, et l’implémentation non sensée dans des services non entraînés. De plus, le logiciel a été affecté à l’Inspection générale de la police nationale sans aucune expression de besoin de leur part. L’achat et l’utilisation du logiciel BriefCam ont été réalisés de manière très ambiguë, voire incohérente. Cela soulève la question du rendement d’un logiciel coûteux.
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