Le jeudi 31 octobre, l’Iran a appelé le représentant diplomatique de l’ambassade d’Allemagne à Téhéran pour exprimer son mécontentement concernant la décision de Berlin de fermer les consulats iraniens en Allemagne. Le Ministère des Affaires étrangères iranien a critiqué la décision qu’il a qualifiée d' »irrationnelle » et d' »injustifiable » dans une déclaration officielle, ajoutant qu’il avait fait appel au chargé d’affaires pour lui communiquer l’opposition ferme de l’Iran.
De plus, l’ambassadeur d’Allemagne à Téhéran, Markus Potzel, avait déjà été renvoyé à Berlin pour des consultations plus tôt.
Il a également été révélé que Annalena Baerbock, la ministre des Affaires étrangères allemande, avait précédemment annoncé la décision de Berlin de fermer les trois consulats iraniens en Allemagne en réponse à l’exécution du dissident iranien naturalisé allemand Jamshid Sharmahd par Téhéran. Elle a insisté sur le fait que Berlin avait clairement et régulièrement informé Téhéran que l’exécution d’un citoyen allemand aurait de sérieuses implications.
Jamshid Sharmahd, 69 ans, a été condamné à mort en février 2023 par un tribunal de Téhéran pour « corruption sur terre » suite à sa prétendue implication dans une attaque contre une mosquée à Shiraz (sud) en Avril 2008, qui avait causé la mort de 14 personnes et environ 300 blessés.
Enfin, le ministère des Affaires étrangères iranien a estimé que la décision du gouvernement allemand de fermer ces consulats avait pour but de priver les Iraniens des services consulaires. Il a averti que l’approche de confrontation de l’Allemagne était une erreur grave de jugement et que le gouvernement allemand devrait en assumer les conséquences.