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1 novembre 2024 6 h 44 min

COP17 biodiversité 2026: Arménie élue

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Le jeudi 31 octobre, l’Arménie a remporté face à son adversaire, l’Azerbaïdjan, le droit d’accueillir la 17ème conférence des Nations unies sur la protection de la nature (COP17) en 2026. Pour la première fois dans l’histoire de la Convention sur la diversité biologique (CDB), un vote secret a été nécessaire pour déterminer le pays hôte, un choix qui a dû être fait par les pays membres de la CDB réunis en Colombie.

Les deux nations, en conflit depuis de nombreuses années, étaient toutes deux en lice pour l’opportunité. La décision a finalement été rendue en faveur de l’Arménie qui a recueilli 65 votes contre 58 pour l’Azerbaïdjan, comme l’a annoncé en séance plénière la présidente de la COP16, dont la conférence touche à sa fin à Cali.

Depuis l’établissement de cette convention en 1992, les pays membres ont toujours réussi à s’accorder sur l’identité du pays hôte, comme le rapporte David Ainsworth, porte-parole de la CDB. La COP13, tenue au Mexique, avait décidé que la présidence de la COP17 serait attribuée à un pays du groupe de l’Europe centrale et orientale, qui inclut la Russie et les pays du Caucase à l’ONU.

L’Azerbaïdjan, qui va accueillir le sommet majeur de l’ONU sur le climat, la COP29, à partir du 10 novembre, s’était porté volontaire pour héberger cette COP17 consacrée à la biodiversité. L’Arménie lui avait emboîté le pas. Des pressions pour la paix ont été exercées avant la COP29.

Mercredi soir, les délégués des deux nations se sont relayés sur la scène de la COP16, louant à travers une vidéo, la richesse de leur biodiversité locale et leur aptitude à héberger et présider un tel sommet crucial pour que l’humanité réalise ses buts fixés deux ans auparavant; mettre fin à la destruction de la nature d’ici 2030.
Il est prévu que, lors de la COP17, chaque pays fera un suivi à mi-chemin et intensifiera, si nécessaire, leurs efforts. Cependant, la validité de ce suivi dépend de l’adoption de certaines règles complexes à Cali, qui à ce jour du sommet, n’a toujours pas atteint un consensus.
« Nous sommes ravis d’accueillir toutes les délégations (…) le gouvernement arménien mettra tout en œuvre pour assurer le succès de la COP17, » a assuré le délégué Davit Manoukian, issu du ministère arménien des Affaires étrangères.
Les deux anciennes républiques soviétiques sont en conflit depuis des décennies concernant le Haut-Karabakh, une enclave montagneuse sous la souveraineté azerbaïdjanaise. La population, majoritairement composée d’Arméniens, a été militairement évacuée par Bakou, se réfugiant massivement en Arménie;tout près de 120 000 individus. Les pourparlers de paix entre les deux pays n’ont toujours pas abouti malgré l’intensification de la pression internationale sur Bakou pour signer un accord de paix avant la COP29. Pour la COP17 sur la biodiversité, l’Ouzbékistan était aussi un candidat potentiel, mais le pays s’est finalement retiré.