La direction de Sciences Po Paris a annoncé le jeudi 31 octobre que les quatre étudiants qui avaient été interdits d’accès à l’établissement suite à une action de soutien au peuple palestinien en septembre, seront autorisés à retourner sur le campus lundi. C’est la fin de l’interdiction qui pesait sur eux depuis trois semaines, comme l’a précisé le nouveau directeur, Luis Vassy, dans une note adressée aux étudiants, aux enseignants et au personnel. Il a noté que cette décision a été prise à l’issue d’une réunion avec les étudiants concernés. Le Monde a interrogé l’une des quatre étudiants qui, préférant l’anonymat, a exprimé un sentiment de « soulagement intense », tout en mentionnant l’imminence de la procédure disciplinaire. Les avocats de deux des étudiants, Mmes Lafouge et Taharraoui, ont qualifié cette décision de » bonne nouvelle pour les étudiants impliqués », tout en rappelant la persistante menace de sanction. Ils ont confirmé que leurs clients contestent toujours les accusations portées contre eux. En conclusion, l’Union étudiante de Sciences Po espère que Luis Vassy, le nouveau directeur, s’abstiendra de décisions unilatérales aussi dures et violentes à l’avenir et qu’il privilégiera le dialogue et l’écoute avant d’opter pour une approche répressive. Une action en justice contre cette sanction a été déposée devant le tribunal administratif de Paris.
Cela s’est produit fin septembre, lors d’une conférence où des entreprises étaient présentes pour discuter des opportunités de carrière. D’après Sciences Po, quatre étudiants ont été identifiés comme ayant pris part à une action en faveur de la Palestine à Gaza, au cours de laquelle des stands de quatre entreprises ont subi des dégradations. En conséquence, une procédure disciplinaire a été initiée et ils ont été interdits de campus jusqu’à nouvel ordre, une décision prise début octobre.
L’institution leur a suggéré de suivre des cours en ligne via Zoom. Les étudiants ont tenté de contester cette décision en faisant deux recours auprès du tribunal administratif de Paris, mais ils ont été rejetés, considérant que la situation n’était pas d’une urgence suffisante pour examiner leur demande.
Luis Vassy, de Sciences Po, dans son message, a réaffirmé que la liberté d’expression est garantie pour tous et il continuera résolument à se battre contre l’intimidation, la prise de contrôle des espaces publics par la majorité et toute autre action qui porte atteinte à l’institution commune.
En 2024, en France, un mouvement étudiant pro-palestinien s’est formé dans certains établissements d’enseignement supérieur, notamment dans les instituts d’études politiques, avec des manifestations et parfois des occupations de bâtiments.
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