La ministre de la Santé française, Geneviève Darrieussecq, a déclaré, le mardi 29 octobre, que l’interdiction des sachets de nicotine, connus sous le nom de « pouches », sera mise en place bientôt. Elle a fait cette annonce juste avant le début du « mois sans tabac » en novembre. Ces articles, très prisés par la jeunesse, n’incluent pas de tabac contrairement aux snus qui sont prohibés en Europe depuis 1992. Ils ont fait leur apparition récemment et se composent d’un tissu perméable renfermant des fibres de polymères saturées de nicotine et d’arômes, et sont placés entre la lèvre et la gencive.
Mme Darrieussecq a déclaré dans une interview au Parisien que le gouvernement a opté pour l’interdiction de ces produits y compris ceux similaires sous forme de gommes ou de billes, jugés tout aussi problématiques. Elle explique que leur marketing est spécifiquement orienté vers les jeunes, et qu’elle souhaite donc protéger cette population. Elle précise que le document d’interdiction sera rendu public dans les semaines à venir.
La ministre illustre son inquiétude suite à l’augmentation des appels d’adolescents vers les centres anti-poison. Ceux-ci signalent des symptômes graves de nicotine aiguë, tels que des vomissements, des convulsions, de l’hypotension et parfois des troubles de la conscience, associés à la consommation des pouches. Elle souligne qu’ils sont dangereux car ils renferment des doses élevées de nicotine, d’où l’obligation de leur interdiction à la vente.
Une loi contre les « puffs » sera bientôt promulguée.
En novembre 2023, l’Anses a attiré l’attention sur la nécessité d’une prudence supplémentaire concernant ces paquets, en notant que ces produits, tels que les perles parfumées, provoquaient de plus en plus d’empoisonnements. « Les enfants et les adolescents sont les plus touchés », a observé l’agence de santé. En mai dernier, le Comité national contre le tabagisme (CNCT) a annoncé qu’il avait porté plainte pour « trafic de substances toxiques » en raison de la vente « illégale » de ces paquets de nicotine, demandant leur interdiction.
Par ailleurs, Geneviève Darrieussecq a précisé que la proposition de loi adoptée au Parlement au début de l’année pour interdire les « puffs », ces cigarettes électroniques à usage unique qui sont également populaires parmi les jeunes, devrait être promulguée « dans les semaines à venir ». « Je vise à mettre fin à leur vente avant la fin de l’année », a-t-elle déclaré.
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