Le jeudi 24 octobre, l’arrestation de Jeffrey Michael Kelly a été rendue publique par les forces de l’ordre. Il était suspecté d’avoir ouvert le feu à plusieurs reprises sur le bureau de campagne de Kamala Harris, la candidate démocrate à la vice-présidence et aux élections présidentielles du 5 novembre, situé à Tempe, en Arizona. Kelly, un ingénieur aéronautique à la retraite de 60 ans, devait se rendre devant la justice le mardi 29 octobre. Il est a été accusé d’avoir tiré trois fois avec des balles réelles sur la porte en verre et une fenêtre du bureau, pendant les nuits du 16 et 23 septembre et du 6 octobre. Heureusement, le bureau était vide à chaque fois.
M. Kelly a été arrêté par les autorités après avoir été identifié en train d’accrocher des panneaux politiques avec des lames de rasoir à Ahwatukee, zone résidentielle riche de la capitale de l’Arizona, Phoenix, connue pour sa tendance démocrate. L’un de ces signes comportait une substance blanche marquée « Danger Biologique ». Les panneaux, manuscrits et fixés à des palmiers, véhiculaient des messages tels que « Les démocrates tuent les Juifs », « Les démocrates mentent » et « Jamais Harris ».
Au cours de son arrestation, la police a découvert une mitrailleuse dans la voiture de Kelly. Chez lui, dans sa villa à Ahwatukee Foothills, la police a saisi 120 armes à feu, 250 000 munitions, des gilets pare-balles et un lance-grenades. Selon l’avocat de Kelly, Jason Squires, toutes ces armes ont été légalement acquises. Il a justifié qu’étant un tireur sportif, Kelly possédait une collection d’armes à feu. Plus encore, son avocat a mentionné que Kelly avait précédemment eu une autorisation de sécurité de haut niveau, lorsqu’il était encore actif dans son travail.
Les autorités ont affirmé fermement que l’individu, sans antécédents judiciaires, planifiait un massacre de grande ampleur. Il est actuellement en garde à vue, accusé de trois chefs d’accusation de terrorisme et quatre autres liés à des tirs. D’après le journal The Arizona Mirror, une analyse de ses profils sur les médias sociaux a révélé qu’il était un conspirationniste de longue date, datant de l’époque du mouvement « birther ». Ce mouvement a gagné en popularité en 2011 quand Donald Trump a suscité des doutes sur la légitimité du certificat de naissance américain de Barack Obama, qui était alors président.
Le 6 Janvier 2021, pendant l’attaque du Capitole à Washington par des émeutiers cherchant à bloquer la validation du résultat de l’élection de 2020, Jeffrey Kelly a modifié la bannière de son profil Facebook pour y afficher le logo « Stop the Steal » (« arrêtez ce vol »), slogan favori des partisans de Trump.
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