Selon les informations recueillies le 30 octobre auprès du ministère de la Justice, au 1er octobre la France a atteint un record de population carcérale avec 79 631 détenus, en comparaison aux 78 969 du mois précédent. Cela souligne l’incarcération supplémentaire d’environ 5 300 personnes sur une année dans les prisons françaises qui sont notoirement surpeuplées.
62 279 places opérationnelles étaient disponibles au début octobre dans les prisons françaises qui affichaient une densité de 127,9 %. Les maisons d’arrêt, où sont détenus ceux en attente de jugement – donc considérés comme innocents – ainsi que ceux qui ont reçu de courtes peines, affichaient une densité qui atteignait 155 %. 14 quartiers ou établissements avaient une densité qui atteignait ou dépassait 200 %.
De plus, le ministère de la Justice a illustre qu’un total de 3 810 détenus ont été contraints de dormir sur un matelas posé directement sur le sol, comparativement à 2 480 au 1er octobre 2023. Sur le total, 21 049 incarcérés sont des prévenus, toujours en attente de leur verdict final.
95 712 personnes étaient sous écrou au 1er octobre, et parmi elles, 16 081 personnes n’étaient pas incarcérées mais placées sous surveillance électronique ou en placement extérieur.
En Europe, la France se positionne mal en matière de surpopulation carcérale, se situant en troisième position derrière la Roumanie et Chypre, comme révélé par une étude du Conseil de l’Europe publiée en juin.
Toutefois, des initiatives ont été lancées pour essayer de résoudre ce dilemme, comme la prohibition des sentences carcérales de moins d’un mois, l’adaptation des punitions, et même la promotion des travaux d’intérêt public. Néanmoins, ces solutions s’avèrent inadéquates.
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