L’étendue du couvre-feu, qui dure de minuit à 5 heures du matin à la Martinique, a été prolongée jusqu’au 4 novembre à Fort-de-France et dans quatre autres municipalités environnantes, comme l’a déclaré la préfecture de l’île antillaise le lundi 28 octobre, suite à des événements de violence urbaine récemment observés.
Initialement instauré sur tout le territoire à partir du 10 octobre, la préfecture a pris la décision de le limiter à certaines communautés, notamment Case Pilote, Fort-de-France, Le Lamentin, Saint-Joseph et Schoelcher, et ce, jusqu’au lundi 4 novembre inclusivement, comme stipulé dans leur déclaration.
En parallèle à ces mesures, des restrictions sur la vente et le transport d’essence, ainsi que sur l’utilisation de feux d’artifice, ont été mises en place sur l’ensemble de l’île. Cette décision a été prise en réaction à des barricades nouvellement érigées durant la nuit du 27 au 28 octobre et à cause de la persistance de violences observée pendant la semaine du 21 octobre sur le territoire martiniquais.
Après un week-end paisible, la nuit de dimanche à lundi a été émaillée de nouvelles violences, notamment par des lancers de cocktails Molotov sur des gendarmes, selon la préfecture. Ils ont également fait état de la confiscation de plusieurs centaines de munitions lors d’un contrôle routier, suite à un refus de coopérer.
Depuis septembre, la Martinique a été bouleversée par une protestation contre le coût élevé de la vie, qui a rapidement dégénéré en émeutes et violences, principalement nocturnes. Suite à la mise en place initiale d’un couvre-feu partiel du 18 au 26 septembre pour contrôler les émeutes, le préfet a mis en place de nouvelles interdictions de déplacement la nuit à travers le territoire, commençant le 10 octobre, à la suite du retour des affrontements.
Suite à la mobilisation, des discussions impliquant des représentants locaux, des services gouvernementaux, des entités économiques et des activistes ont abouti à un accord visant à réduire les coûts d’environ 6 000 articles de consommation courante de « 20 % en moyenne ». Cependant, le collectif à l’initiative de la mobilisation a décliné de ratifier cet accord, le jugeant insatisfaisant en termes du nombre d’articles concernés. Contribuer, Réutiliser ce contenu.
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