Selon les médias américains, David DePape, qui a agressé le mari de Nancy Pelosi, l’ex-leader démocrate de la Chambre des représentants aux États-Unis, a été condamné à la réclusion à perpétuité sans possibilité de remise de peine par un tribunal californien le mardi 29 octobre. DePape avait déjà reçu une peine de trente ans de prison en mai, suite à son procès fédéral. Ce nouveau jugement, un ajout à sa peine précédente, met fin à son procès en Californie, où il a été poursuivi pour des accusations légèrement différentes.
DePape était un conspirationniste actif sur Internet et avait infiltré la maison du couple à San Francisco en octobre 2022, peu de temps avant les élections de mi-mandat américaines. Cet ancien activiste naturiste et charpentier canadien a fracturé le crâne de Paul Pelosi après avoir demandé : « Où est Nancy? ». Nancy Pelosi, alors troisième dans la hiérarchie de l’Etat en tant que présidente de la Chambre des représentants, était souvent visée par de fausses informations propagées par l’extrême droite. DePape avait admis aux autorités qu’il avait prévu de « briser les genoux » de la représentante si elle ne révélait pas les « tromperies » du parti démocrate. Malgré l’attaque, Paul Pelosi a pu appeler la police à temps. L’agression a été enregistrée par la caméra-portée par les policiers. L’agresseur ne s’est pas excusé pour ses actions.
Avant d’être de nouveau sanctionné mardi, M. DePape a prononcé une déclaration complotiste de grande envergure, mettant en cause le gouvernement américain pour avoir orchestré les attaques du 11 septembre 2001, comme le rapporte le San Francisco Chronicle. Il s’est également révolté contre les « rituels magiques meurtriers et diaboliques » aux États-Unis, selon le même source. Il n’a présenté aucune excuse à la famille Pelosi et ses avocats envisagent de faire appel de la décision.
La sentence de M. DePape arrive une semaine avant une élection présidentielle très échauffée entre Donald Trump et Kamala Harris.
L’année précédente, le procureur général des États-Unis, Merrick Garland, avait mis en avant sa condamnation fédérale comme un signal d’alarme à ceux qui planifient de recourir à la violence politique. « Dans une démocratie, on vote, on milite et on discute pour aboutir au résultat politique que l’on désire. Cependant, le principe fondamental d’une démocratie est que la violence n’est jamais employée pour influencer ce résultat », avait-il souligné dans une déclaration.
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