Le plan budgétaire du gouvernement pour 2025 réduit de manière significative les allocations à plusieurs secteurs. Il prévoit une réduction d’un milliard d’euros pour la rénovation thermique des maisons, une diminution de 1,1 milliard d’euros pour les remboursements médicaux qui affecteront les patients, une coupe de 60% dans les fonds verts, une réduction de 20% dans l’intégration professionnelle des personnes handicapées et de 25% de l’investissement dans l’économie sociale et solidaire. Il y aura également une baisse de 6000 places d’accueil pour les demandeurs d’asile et de 4000 enseignants dans les écoles. Cette réduction drastique de plusieurs milliards d’euros a un impact majeur sur notre coexistence sociale et notre futur commun.
Ce budget rigoureux va à l’encontre des besoins de la société en proposant de financer moins de ce qui devrait être davantage financé. Au lieu d’allouer de 25 à 34 milliards d’euros supplémentaires chaque année pour une transition écologique juste, 4 milliards supplémentaires par an pour faire face à la crise du logement, 9,2 milliards de plus pour une politique d’autonomie et de vieillesse, et 1 milliard supplémentaire pour les bourses d’études, le gouvernement a décidé de faire des coupes budgétaires qui ont un impact profond et durable sur des millions de citoyens, en particulier ceux qui sont en situation de précarité, tout en affaiblissant les associations qui travaillent avec eux.
Cette approche qui mise principalement sur la réduction des dépenses publiques est risquée et ne prend pas en compte le coût de l’inaction sur le climat, la biodiversité, la lutte contre la pauvreté ou la santé. Par exemple, le secteur des assurances estime que la France pourrait perdre de 1% à 10% de son produit intérieur brut au cours des cinquante prochaines années si le réchauffement mondial atteignait 2 °C. Finalement, l’inaction nous coûtera plus cher. Il est donc important d’avoir une vision à long terme.
Nous, les associations, les syndicats, les mutuelles et les fondations qui constituent le Pacte du pouvoir de vivre, exhorte les députés à exploiter tous les leviers disponibles, à partir du projet de loi de finances 2025, afin de réaliser un budget harmonieux d’un point de vue écologique et social, ayant une perspective à long terme. Contrairement à l’image souvent véhiculée par les médias, notre destin n’est pas de renoncer à l’écologie et à la solidarité, ni d’accepter que certains membres de la société connaîtront une détérioration de leur qualité de vie, en termes de logement, de soins et d’accompagnement. Vous avez encore 53,28% de cet article à lire. Le reste est réservé aux abonnés.
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