Tommy Robinson, un important influenceur de la droite radicale britannique, a reçu une peine de dix-huit mois de prison déterminée par un tribunal de Londres le lundi 28 octobre. Il a été reconnu coupable d’avoir transgressé une ordonnance judiciaire de 2021 interdisant la répétition de commentaires diffamatoires à l’égard d’un réfugié syrien. Robinson, dont le vrai nom est Stephen Yaxley-Lennon, avait auparavant admis sa culpabilité au palais de justice de Woolwich, situé dans le sud-est de Londres.
Après avoir été incarcéré provisoirement le vendredi précédent en attente de son procès, une foule massive s’est rassemblée à Londres le samedi pour manifester contre l’immigration et exprimer leur soutien à Robinson. Lors de la lecture de la sentence, le juge Jeremy Johnson a indiqué que les infractions à l’ordonnance de la Haute Cour en 2021 n’étaient pas fortuites mais préméditées. Il a ajouté que nul n’est au-dessus de la loi et que personne ne peut choisir quelles ordonnances suivre et lesquelles ignorer.
Accusé par les autorités britanniques d’inciter les tensions communautaires, notamment pendant les émeutes de l’été dernier, les pires depuis treize ans, Robinson est très actif sur les médias sociaux. En 2018, il avait reçu le soutien de Steve Bannon.
Tommy Robinson, cofondateur de l’English Defence League, un ancien groupuscule marginal qui prétendait combattre la menace islamiste, a comparu au tribunal. Habillé d’un costume et d’un gilet gris, il a fait face à deux accusations pour outrage envers la cour. Ces accusations sont en relation avec une série de commentaires diffamatoires qu’il avait tenus à maintes reprises à l’encontre d’un réfugié syrien victorieux dans une autre affaire judiciaire. Ses commentaires étaient contenus dans un film qu’il avait présenté comme un documentaire, qui avait été projeté lors d’un rassemblement à Londres fin juillet. Le juge a informé M. Robinson qu’il pourrait réduire sa peine à quatorze mois s’il retirait le film de son compte X.
Lorsque le juge lui a demandé d’admettre ses actes, Robinson a répondu par l’affirmative. A l’annonce de la décision, il a regardé ses quelques partisans présents, haussant les épaules. Robinson est un individu déjà familier avec la système judiciaire, ayant été condamné en 2018 pour outrage à la cour. Sa condamnation avait reçu le soutien de Steve Bannon, ancien conseiller stratégique à la Maison Blanche sous Donald Trump de 2017 à 2021, ainsi que de plusieurs figures de l’extrême droite européenne.
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