Un gardien travaillant dans le centre pénitentiaire de Baie-Mahault en Guadeloupe a subi une intervention chirurgicale d’urgence après avoir été brûlé à l’eau bouillante par un détenu le dimanche 27 octobre en début d’après-midi. Alexandra Onfray, avocate adjointe de la république à Pointe-à-Pitre, a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) qu’une investigation avait été lancée concernant des blessures délibérées commises avec une arme mise à disposition dans une institution pénitentiaire, à l’encontre d’un fonctionnaire accomplissant une mission de service public.
Eric Pétilaire, représentant du syndicat pénitentiaire CGT, s’est exprimé aux environs de l’après-midi auprès de l’AFP, déclarant que l’ensemble du bras gauche du gardien avait été brûlé et affirmant qu’une telle attaque grave ne resterait pas sans réponse.
Il a été convenu que la garde à vue du détenu impliqué devrait commencer le lendemain matin et une demande a été formulée auprès de l’unité médico-judiciaire (UMJ) afin d’obtenir une évaluation détaillée des séquelles post-opératoires. La nature des sanctions dépendra de cette évaluation, a précisé Mme Onfray. Elle a ajouté que la détermination de l’ITT (l’incapacité temporaire au travail) et de la possibilité d’une incapacité permanente étaient également critères de l’évaluation.
Le détenu a été décrit comme ayant un « profil violent ».
D’après le SDIS Guadeloupe, les secours ont été alertés à 12h18 suite à une importante brûlure au bras gauche et au visage d’un surveillant. M. Pétilaire indique que la partie faciale était moins gravement atteinte. C’est le troisième cas de surveillant ébouillanté en une décennie, et la deuxième fois que l’agresseur est un détenu de Guyane. Selon le syndicaliste, le détenu semblait résolu à attaquer le personnel, et il a fallu l’intervention d’une équipe de sécurité pour le contrôler.
L’individu aurait chauffé le liquide dans un cuiseur de riz, car les plaques lui ont été refusées, d’après M.Pétilaire. Il ajoute que certains détenus agressent délibérément les surveillants dans l’espoir d’être transférés. La procureure adjointe déclare que le détenu a un passé violent et a déjà été condamné à une peine de prison ferme en 2023 par le tribunal correctionnel de Basse-Terre pour tentative de meurtre requalifiée en violences. M. Pétilaire indique qu’ils envisagent de demander son transfert. La direction de la prison, quant à elle, a choisi de ne pas faire de commentaires.
La prison de Baie-Mahault, conçue pour accueillir environ 450 détenus, est confrontée à un problème de surpopulation carcérale critiqué depuis de nombreuses années.
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