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Le risque d’extinction pèse sur le hérisson

La population de hérissons en Europe occidentale est en chute libre, due principalement à la croissance urbaine qui les expulse de leur environnement naturel et aux accidents de routes fréquents. L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a mis à jour sa liste rouge, dans laquelle le statut de l’Erinaceus europaeus a été modifié. Auparavant classé sous la catégorie « préoccupation mineure », il est actuellement qualifié de « quasi menacé » d’extinction. La présence de ce mammifère a diminué dans la majorité des pays où il était autrefois répertorié, notamment en Belgique, Allemagne, Norvège, Pays-Bas, Suède, Royaume-Uni, Danemark et Autriche.

Selon une alerte lancée par Sophie Rasmussen, chercheuse à l’unité de conservation de la faune à l’Université d’Oxford, le hérisson est « très proche d’être classé comme ‘vulnérable’ « . Elle estime que l’humain compte parmi les plus grands adversaires de cet animal.

Pour se défendre contre des prédateurs naturels tels que blaireaux, renards ou encore chouettes, l’animal adopte une position en boule, mettant à profit environ 8000 épines présentes sur son dos. Toutefois, cette stratégie s’avère inutile face aux véhicules. Sophie Rasmussen met en évidence d’autres dangers pour cette espèce, notamment l’usage de pesticides par l’agro-industrie et dans les espaces verts privés, ainsi que la diminution de la population d’insectes, qui constitue une part importante de son régime alimentaire.

Habituellement, l’espérance de vie d’un hérisson est de deux ans, malgré la présence de cas signalés de spécimens ayant vécu jusqu’à 9 ou 12 ans. Ils ont la capacité de se reproduire dans la première année de leur vie, ayant en général entre trois à cinq petits. Cela indique que beaucoup de hérissons ne se reproduisent qu’une fois, deux fois s’ils sont fortunés, avant de trépasser, ce qui est juste suffisant pour maintenir la stabilité de leur population, selon une spécialiste.

Mme Rasmussen, dont les travaux de recherche ont été incorporés dans la révision de la liste rouge de l’UNIC, incite chacun à prendre des mesures pour aider à la survie des hérissons. Elle estime que les jardins résidentiels joueront un rôle crucial à cet égard. Elle suggère aux propriétaires de créer des « autoroutes pour hérissons », c’est-à-dire des ouvertures dans les clôtures de leur jardin pour leur faciliter l’accès pendant la nuit, et de leur fournir un approvisionnement en eau et en restes de nourriture sur le chemin.

« La meilleure action que vous puissiez entreprendre est de laisser votre jardin se développer naturellement afin d’attirer tout ce dont un hérisson a besoin pour se nourrir, à savoir les insectes, les lombrics, les escargots et les limaces », ajoute Mme Rasmussen. Vous pouvez contribuer en réutilisant ce contenu.

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